Les Filles de la Charité sont présentes à Moutourwa au Cameroun depuis novembre 1987. Le District de Moutourwa se trouve dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, région la plus aride du pays. C'est une région de steppe, sablonneuse et argileuse par endroits où se pratique la culture du mil et du coton.
La population subvient difficilement à ses besoins grâce une petite activité d'élevage et d'agriculture. Malheureusement, ces deux sources de subsistance sont très dépendantes des aléas climatiques qui conditionnent l'état nutritionnel de toute la population.
Actuellement, la Communauté des Filles de la Charité de Moutorwa, composée de cinq Sœurs, développe plusieurs activités dans les domaine de la santé, de la pastorale, dans l’accompagnement et la formation de jeunes adultes ainsi que dans des projets de développement et de promotion de la personne.
Ce projet d'agriculture de conservation porté par Sr Lilian vise à développer une meilleure pratique de gestion des terres pour réduire la pauvreté en milieu rural.
La population avait recours jusqu'ici à la méthode conventionnelle de culture qui consiste au désherbage par produits chimiques, puis au labour avec des animaux de traction et au semis. Après chaque récolte, les agriculteurs se débarrassent de tous les résidus de la culture précédente. Des parcelles entières de terre sont souvent brulées à cet effet. Au fil des années, cette pratique contribue malheureusement à la perte ou à la dégénération des terres arables.
Avec les besoins croissants de la population, les terres s'appauvrissent d'année en année. La fragilité des sols, l’aridité croissante et les pratiques telles que le surpâturage, la production de cultures épuisantes, ainsi que la collecte de bois de feu, sont entrain de dégrader plus des deux tiers des terres africaines. L'impact des conditions météorologiques du fait du changement climatique accentue l'appauvrissement des terres et la diminution du rendement agricole. La population doit chercher de nouveaux terrains pour survivre.
Selon L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, l’agriculture de conservation est un système cultural qui peut empêcher la perte de terres arables tout en régénérant les terres dégradées. Elle prévoit avec un travail minimal, le maintien d’une couverture permanente du sol et la diversification des espèces végétales. Elle permet aussi d’accroître la biodiversité et stimule les processus biologiques naturels qui ont lieu au-dessus et en-dessous de la surface du sol, ce qui contribue à une gestion plus efficace de l’eau et des nutriments et permet d’améliorer durablement la production végétale.
L'Agriculture de Conservation a également des effets directs sur le quotidien des agriculteurs. L'allégement du temps de travail nécessaire au labourage, à la préparation du sol et au désherbage transforme leur calendrier journalier et saisonnier. Sur le long terme, le rythme de vie de leur famille s'en trouve modifié. Avec davantage de temps à leur disposition, les agriculteurs peuvent diversifier leurs activités : élever des volailles, vendre directement leurs produits à la ferme ou développer de petites entreprises non agricoles. Le principal changement pour l'agriculteur réside dans le fait que l'Agriculture de Conservation lui permet de réduire ses besoins en énergie et en main-d’œuvre. Pour la culture en plein champ, les besoins énergétiques globaux peuvent être réduits de 60% grâce à l'agriculture de conservation par rapport à l'agriculture conventionnelle.
"Avec une équipe formée par M. Alain Guilez (expert) et moi-même, nous avons preparé des moments de formation afin d'expliquer la définition, la pratique et les bienfaits de l'agriculture de conservation à quelques personnes de la communauté locale en utilisant des vidéos prise sur internet. Ensuite, ensemble, nous l'avons pratiquée sur une petite parcelle de terrain. Nous avons ainsi constaté la différence en rendement obtenu." Soeur Lilian
Devant la réussite de cette expérience nous voulons la poursuivre au bénéficie de 15 personnes (et leurs familles) bien motivées, et qui ont été choisies au sein de la communauté locale. Elles sont prêtes à s'engager, à se former, et à pratiquer ces nouvelles méthodes enseignées, ainsi qu'à servir d'exemple pour les autres personnes de la communauté.
1er étape :
2eme étape :
3eme étape :
Les bénéficiares sont des jeunes ainsi que des pères de famille. Le plus jeune est âgé de 21ans et le plus âgé a 46 ans.
"C'est un groupe de personnes motivées, qui sont travailleurs et interessés par le projet. Notre but est de les former pour qu'à leur tour ils transmettent cette nouvelle expertise dans leur milieu de vie. De ce fait, nous estimons qu'au moins une centaine d'autres personnes à travers leur exemple pourront bénéficier du projet à court terme. Notre objectif à long terme étant de transformer tout le village et ses environs par la pratique de cette technique d'Agriculture de Conservation." Soeur Lilian
La Communauté de Moutourwa compte sur vous, pour qu'ensemble, nous puissions améliorer concrètement les conditions de vie des agriculteurs face aux aléas climatiques tout en protégeant l’environnement!
Avec votre soutien, vous favorisez l'innovation et vous agissez à leurs côtés
Merci pour votre mobilisation !
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Je suis Sœur Lilian SIRRI, j'ai 20 ans de vocation. Je suis dans la communauté de Moutourwa depuis août 2018, où nous sommes cinq Sœurs. Nous sommes en mission dans l'Hôpital SainteThérèse en Moutourwa - Cameroun - et engagées dans des activités pastorales et des projet de développement et de promotion de la personne. Je suis plus particulièrement chargée du projet d'agriculture de conservation - durabilité.
Merci à vous tous de nous soutenir dans ce beau projet !