L'éducation contre l'excision - We did it !

10 jeunes filles sauvées de l'excision en Tanzanie grâce à vous!
lundi 14 septembre 2020 02:00
Sister Stella Maris Mgaya
We did it

Au Nord de la Tanzanie, une coutume ancestrale dont les femmes sont victimes continue de perdurer, notamment dans les communes rurales : l’excision.

Tenu par les Filles de la Charité , elles-mêmes accompagnées de bénévoles convaincus,  le centre ATFGM de Masanga agit pour la promotion du respect du corps en sensibilisant les familles pour contrer cette mutulation imposée.

En plus de ces ateliers de sensibilisation, les sœurs aident ces jeunes filles qui ont fui leur domicile à recréer du lien avec leur famille pour apaiser les tensions.

Quand le lien est définitivement rompu et que les familles ne veulent plus entendre parler de leur enfant, les Filles de la Charité accueillent les jeunes filles au foyer. Elles les prennent en charge en attendant de trouver les fonds pour les envoyer dans des internats qui les aideront à se former et à devenir indépendantes.

Fin 2019, un nombre total de 557 enfants avaient déjà été hébergés au centre de secours de Masanga depuis sa création. Parmi elles, 163 filles ont été totalement rejetées par leurs parents après un essai de réconciliation non fructueux et ont dû être envoyées dans des internats.

Cette année, 90 filles ont pu profiter du soutien de donateurs pour accéder à un internat et 73 autres attendent leur tour pour intégrer une école. 

En 2019, ce sont 10 jeunes filles qui ont été soutenues par les donateurs des Projets Rosalie !

Parmi elles, Sabina, une jeune fille de 16 ans rejetée brutalement  par ses parents parce qu’elle refusait d'être mutilée. Elle a été accueillie au centre ATFGM pour être conseillée et soutenue. Elle pleurait beaucoup à l’idée de ne pas pouvoir terminer ses études. Malgré les efforts du centre pour la réconcilier avec ses parents, ceux-ci n’ont plus voulu entendre parler d’elle.

Sabina a ainsi bénéficié du projet financé sur la plateforme Projets Rosalie. Elle  avait perdu tout espoir de poursuivre ses études mais grâce à son courage et sa tenacité, elle a pu poursuivre ses  études en internat et et obtient  de très bons résultats. 

Une autre jeune fille après 2 ans d’essais pour la réconcilier avec ses parents a enfin pu les revoir dans la paix. Pendant ces deux ans, elle n’avait pu ni leur rendre visite ni leur parler. Les parents ont accepté de  changer d'avis et ont été sensibilisés aux effets néfastes de l'excision.  Ils ont promis qu'ils n’essaieraient plus de lui imposer la la mutilation. L'ATFGM assure un suivi pour s'assurer que les jeunes filles qui reprennent contact avec leur famille sont bien en sécurité chez elles. 

Aujourd’hui, nous observons peu à peu l’impact de nos actions de sensibilisation dans les communautés rurales. Quelques familles changent progressivement d’avis sur les croyances traditionnelles et comprennent les effets néfastes des mutilations sexuelles féminines. Chefs de tribus, parents, responsables locaux agissent comme des agents de changement au sein de leur propre communauté ce qui est très important pour les populations. Ils sont un exemple et ont une certaine influence sur l’évolution de ces pratiques.

Nous remercions profondément les Projets Rosalie pour le grand soutien apporté à nos filles qui, grâce à vous, ont pu suivre sereinement leur scolarité depuis 2018.

Le nombre de jeunes femmes qui ont besoin de notre aide est encore très important .

Elles méritent leur place dans la société et l’éducation et la formation sont indispensables pour les aider à la trouver.

Nous continuons à chercher des fonds pour financer les études des jeunes filles et surtout à sensibiliser les familles pour que cette barbarie cesse.

Nous vous remercions pour votre engagement sans faille à nos côtés pour que nos jeunes filles continuent leurs études et deviennent autonomes.