Grâce au projet « Vies suspendues en Ukraine » les filles de la Charité ont pu accueillir de nombreux réfugiés fuyant la guerre, tout en continuant à soutenir les personnes vulnérables de Smotrych.

« Les pauvres que nous aidions avant la guerre se sont sentis en sécurité, ils savaient que malgré leur situation difficile, nous continuerions à les servir. Nous avons pu continuer d’acheter les produits alimentaires de base au marché ou auprès de la population locale, parce que c'est moins cher.

Nous avons également acheté du bois de chauffage aux habitants de la région et l'avons apporté directement aux plus nécessiteux afin qu’ils puissent se préparer un repas chaud. » Sr Z*

« Nous poursuivons en parallèle nos visites à domicile, surtout chez les nouveaux réfugiés de l’est de l’Ukraine qui ont choisi de vivre à Smotrycz.

« Les réfugiés ont reçu des vêtements d'hiver et des produits de première nécessité. Comme il y a souvent des pénuries d'électricité, nous leurs avons également distribué des bougies et des torches pour qu'ils puissent au moins avoir un peu de lumière dans la maison le soir. »

« Notre gratitude est immense. Les personnes de l'est de l'Ukraine qui sont venues nous voir ne connaissaient pas les Filles de la Charité auparavant, Ils ne savaient pas qui nous étions. Mais ils ont accepté notre aide parce qu'ils n'avaient aucun moyen de vivre. Après quelques jours, ils ont commencé à se demander pourquoi nous les aidions de manière si désintéressée. Ils commençaient à penser à Dieu avec notre aide et ils ont réalisé que Dieu se soucie d'eux et ils n'ont pas perdu espoir. » Sr Z*

Le projet a bénéficié à une centaine de personnes : 40 habitants de Smotrych et des villages voisins, 60 réfugiés de l'est de l'Ukraine (principalement des femmes avec des  jeunes enfants ou des personnes âgées).

Un exemple de bénéficiaires

 « Comme beaucoup de réfugiés, Mme Galina a fui Bachmut fin 2022 et elle est arrivée à Smotrych avec son mari et ses deux fils,
dont l’un est handicapé.

 Ils ont vécu dans un abri pendant neuf mois, car la ville de Bachmut était constamment bombardée. Ils ont fini par fuir en emportant seulement ce qu'ils avaient avec sur eux, sans même prendre d'argent.

Il leur a été très difficile de quitter la ville et la maison familiale qu'ils avaient construite de leurs propres mains. Ils ont pris la décision de fuir lorsque les raids aériens étaient à leur apogée, car ils savaient que s'ils restaient, ils seraient confrontés à la mort qui rôdait partout.

La famille a dû abandonner tous les biens de leur vie. Mme Galina et sa famille ont réussi à quitter la ville et à rester en vie. Ils sont arrivés dans une région plus paisible, bien que toujours dangereuse, comme l'ensemble de l'Ukraine. Mme Galina est venue chercher de l'aide pour toute sa famille à la Maison de la Miséricorde. »

Vivre dans un stress constant pendant de longues périodes a énormément fragilisé la famille. Ils ont néanmoins pu loger dans une maison du village de Kryniczany dans laquelle personne n'avait vécu depuis 15 ans, complètement vide.

« Nous les avons aidés à acheter de la nourriture et des couettes, des meubles reçus de personnes de bonne volonté. La famille a commencé à nettoyer la maison pour qu'elle puisse être habitée, modestement mais en toute sécurité. » Sr Z*

Peu après avoir quitté Bahmut, Mme Galina a appris que sa maison avait été complètement bombardée.

Mme Galina remercie Dieu d'avoir survécu, car la plupart de ses voisins sont morts, seuls quelques-uns ont réussi à s'échapper. Nous aidons cette famille en permanence pour qu'elle ait de quoi manger ainsi que des produits de base. 

« Nous vous remercions du fond du cœur pour votre soutien financier, qui nous a permis d'aider les réfugiés et les populations locales pendant la guerre en cours. Merci pour votre réponse désintéressée et immédiate à cette situation difficile.
Dieu prend vraiment soin de son peuple et ne le laisse pas à l'abandon. » Sr Z*