En Éthiopie, des populations agricoles appauvries par les sécheresses, les pénuries alimentaires et les conflits politiques qui minent le pays

Dembidollo, est la capitale de la région de Soyo située à 652 kilomètres à l’ouest d'Addis-Abeba, capitale de l'Éthiopie.  Bien que la région dispose d'une bonne terre fertile et de pluies régulières, la population souffre d'insécurité alimentaire du fait de mauvaises pratiques agricoles, du manque de bœufs pour les cultivateurs, des changements climatiques et d’un accès au financement inexistant.

Les luttes intestines entre guérilleros et les troupes gouvernementales ont également empêché les agriculteurs des villages environnants de cultiver leurs terres au cours des cinq dernières années. Beaucoup d’hommes sont morts et de plus en plus de familles ont pris l'habitude de migrer de façon saisonnière à la recherche d'emplois non agricoles dans les villes voisines du district. 

Les mauvaises conditions sanitaires, le manque d'eau potable, les faibles revenus, le manque d'éducation (la population est analphabète à 90%) et le mauvais état des routes aggravent la pauvreté des gens. L’état de santé de la population est notamment critique pour les familles qui se battent quotidiennement pour trouver du travail afin de nourrir cinq, neuf ou douze membres de la famille (beaucoup de très jeunes enfants anémiés sont en sous poids). 

« Dans la région, les établissements de santé sont petits et mal équipés, et ne sont pas en mesure de fournir des services de santé adéquats aux habitants, surtout ceux qui résident dans les villages les plus reculés. » Sr Elisabeth Katebu

Dans le cadre de leurs missions, les Filles de la Charité se battent pour assurer éducation, santé et l'hygiène, approvisionnement et assainissement en eau dans cette région. 

Elles sont également très attentives aux  femmes et les aident à développer des activités génératrices de revenus.

Les Filles de la Charité aux côtés des femmes que la  pauvreté, l’exclusion sociale et l’insécurité rendent vulnérables

« En Ethiopie, les femmes sont encore très souvent dépendantes de leurs époux, ce qui les marginalise et les empêche d'exercer leurs droits pour se protéger. Avec les guerres intestines ces dernières années, de nombreux hommes ont disparu et ce sont elles qui doivent maintenant subvenir aux besoins de leurs familles alors que la plupart ont été mariées précocément, sont analphabètes et n'ont pas d'emploi. » Sr Elisabeth Katebu

Ce projet vise à former d’une quinzaine de femmes dans le centre d’apprentissage de « Danka Women in Development » pour leur donner les moyens d'acquérir des compétences de base en couture et pouvoir initier une activité rémunératrice. 

« La période d'enseignement de ces femmes sera de dix mois. Nous les formerons en employant des enseignants qualifiés. Et nous voulons leur assurer en parallèle des cours d’alphabétisation. Une fois qu'elles auront obtenu leur diplôme, nous distribuerons cinq des machines à coudre aux femmes les plus « volontaires » et chargées de famille, ce qui leur permettra de subvenir à leurs besoins de base. » Sr Elisabeth

C’est avec votre soutien que nous pourrons donner confiance à ces femmes dans leur potentiel entrepreneurial et que nous les protégerons des abus et violences. 

Merci !