Depuis 25 ans, les Filles de la Charité sont présentes en Russie. Arrivées à Slavgorod en Sibérie en 2015, deux sœurs poursuivent une mission caritative commencée par d’autres religieuses il y a plus de 30 ans : aide alimentaire, soutien médical et spirituel, activités éducatives, visites aux familles et aux malades.
Dans cette ville sinistrée de 28 000 habitants, le chômage est très fort, les salaires sont très bas (170 € par mois en moyenne) et il y a de nombreux problèmes sociaux (alcoolisme, pauvreté, malnutrition infantile). La situation politique actuelle aggrave la situation.
L'hiver à Slavgorod est long, rigoureux et glacial (jusqu’à –40 °C). Les habitants vivent principalement dans des maisons individuelles avec jardin où ils font pousser leurs légumes et pommes de terre. De nombreuses maisons ne sont pas équipées d'eau courante. Pour survivre à l'hiver, les gens doivent travailler dur pendant l'été afin de stocker du combustible pour leurs maisons.
L’hiver, le 1er ennemi d’une maman en grande difficulté
Parmi les personnes visitées régulièrement et soutenues par les sœurs, il y a Helena, une maman qui élève seule ses 3 enfants : un collégien de 14 ans, une fillette de 10 ans avec une déficience intellectuelle, scolarisée en établissement spécialisé, et une petite de 3 ans qui rentrera bientôt en maternelle.
Pour abriter sa famille, Helena a utilisé son « capital maternité » (prime d’État destinée aux familles après une naissance) pour acheter un logement. Cependant, avec cette somme modeste, elle n’a pu acquérir qu’une partie de maison très dégradée, dépourvue des conforts élémentaires, et notamment d'un chauffage.
L’ultimatum des services sociaux pour ses enfants
À l’été 2024, Helena s’est installée dans cette maison avec ses enfants et, malgré ses efforts, n’a pu que refaire le câblage électrique. Les services sociaux ont jugé la maison inhabitable pour l’hiver : murs très abîmés, toiture fragile, absence de chauffage et de système d’évacuation des eaux.
« Helena a reçu un ultimatum insupportable : si elle ne parvenait pas à rénover rapidement la maison, ses enfants lui seraient retirés et placés dans un orphelinat. Cette menace plane comme une angoisse permanente sur elle. » Sr Teresa
Une solution momentanée pour l’hiver dernier
Pour protéger ses enfants, elle a dû louer un petit appartement pendant l’hiver, ce qui a l’a encore appauvrie. Ses ressources restent très limitées, elle ne peut pas financer seule les travaux indispensables pour rendre son logement salubre.
Une opportunité à saisir
Au printemps 2025, Helena et ses enfants sont retournés vivre dans la maison délabrée. Avec l’hiver qui revient, la menace de séparation persiste, faute d’un logement digne.
Une opportunité se présente actuellement à Helena. Sa voisine souhaite lui vendre sa partie de la maison avant fin 2025. Cette partie possède un poêle indispensable pour l’hiver, ainsi qu’une cuisine et une pièce habitable.
Le projet, urgent et vital :
- acquérir cette seconde partie de la maison pour mettre Helena et ses enfants à l’abri
- puis engager progressivement les travaux nécessaires pour l’autre moitié du logement.
« Aujourd’hui, cette maman vit dans la peur constante de voir sa famille éclatée. Malgré tout, elle reste courageuse, s’occupe de ses enfants avec amour et espère que des personnes solidaires lui viendront en aide pour éviter cette injustice. Il s’agit de répondre à la détresse de cette maman pour préserver l’unité et la dignité d’une famille. » Sr Teresa
En cas de financement du projet au-delà de l'objectif, le surplus des dons reçus sera affecté à un projet similaire.
Je suis polonaise, née en 1961 dans une famille paysanne de la classe ouvrière.
J’ai étudié à l'école technique agricole. En 1982, j'ai été acceptée au postulat de la Compagnie des Filles de la Charité et j'ai commencé ma formation. En 1983, j'ai été envoyée pour servir les pauvres et les malades à leur domicile. J'ai ensuite obtenu le diplôme d'infirmière. J'ai travaillé dans un service de chirurgie néonatale pendant 8 ans, puis dans un service de médecine interne et enfin dans un service des malades chroniques. Pendant cette période, j'étais également la sœur responsable de la communauté de 9 sœurs.
En l'année jubilaire 2000, j'ai été envoyée en mission au Kazakhstan, où j'ai servi pendant 15 ans.
En 2015, on m'a demandé de servir dans une mission en Sibérie, en Russie. Pendant 6 ans, j'ai été responsable de la communauté, puis j'ai continué à servir les pauvres jusqu'à aujourd'hui.
Notre communauté de la maison Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, située dans la paroisse de l'Assomption de la Sainte Vierge Marie à Slavgorod, compte deux sœurs. Nous gérons deux salles communes pour les enfants et les jeunes, l'une en coopération avec la ville, l'autre dans la paroisse. Nous apportons une aide matérielle et spirituelle aux familles nombreuses, aux familles dysfonctionnelles, à ceux qui se trouvent dans une situation difficile et frappent à notre porte. Nous venons en aide aux malades (dont des soins médicaux) et aux pauvres à leur domicile, jusque dans les villages environnants appartenant à notre paroisse.