La croissance économique récente du Chili a attiré de nombreuses familles qui ont fui violences, persécutions politiques et situation économique désastreuse dans leurs pays d’origine.
Dans la commune d'Independencia de la ville de Santiago, capitale du Chili, les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul ont créé en 1966 le « Jardin d’enfants Interculturel Regacito », accueillant de nombreux enfants de familles de réfugiés.
Cette école maternelle accueille 96 enfants de 2 à 4 ans vivant en situation de précarité et d’exclusion sociale . Independencia possède en effet le taux de population migrante le plus élevé du pays : plus d’une personne sur deux vient d’ailleurs. Le taux de pauvreté y est également supérieur à la moyenne nationale.
« La population prédominante dans la commune et dans notre jardin d’enfants est la communauté vénézuélienne, mais nous accueillons également des Péruviens, des Colombiens, des Dominicains, des Haïtiens, des Congolais, des Brésiliens, etc.
Cela correspond à notre empreinte interculturelle. » Sr Cristina
Il existe une forte demande pour l'accès aux jardins d'enfants municipaux malheureusement trop souvent saturés. Dans un environnement marqué par une forte diversité culturelle, l'intégration scolaire des jeunes enfants est en effet un défi majeur pour ces familles issues de l'immigration.
Violences, insécurité et précarité ont cependant eu des effets importants sur la santé mentale de certains de ces enfants qui éprouvent des difficultés d'adaptation au système éducatif.
Nombreux d’entre eux développent :
- un retard dans les interactions sociales et le développement émotionnel. - une augmentation des troubles du comportement : attachement excessif aux parents, difficulté à rester en classe, baisse de l’attention, interactions sociales réduites
- un accès limité aux soins spécialisés, en particulier pour les enfants présentant des troubles du spectre autistique (TSA).
L'absence de diagnostic précoce et de prise en charge adaptée constitue un frein à l’apprentissage et à l’épanouissement de ces enfants. Or les familles n’ont ni les moyens financiers ni la disponibilité d'accéder aux soins, et le manque de professionnels de l’enfance est un facteur aggravant.
« Ce que vivent les enfants au cours des premières années de leur vie peut avoir des répercussions sur l'ensemble de leur développement. » Sr Cristina
Pendant 10 mois, cette professionnelle interviendra en étroite collaboration avec l’équipe éducative, les sœurs et les parents des enfants du «Jardin d’enfants interculturel Regacito ».
Il s’agira de : - détecter et diagnostiquer les troubles et les besoins individuels des enfants par des évaluations
- soigner les troubles par des interventions thérapeutiques individuelles et en groupe
- former et accompagner les éducateurs et les parents avec des stratégies adaptées
- assurer un suivi régulier à travers des rapports intermédiaires et finaux.
Salle spéciale d'ergothérapie
Les bénéficiaires sont les 96 enfants du jardin d’enfants, mais également de façon indirecte les familles, qui recevront un soutien éducatif et émotionnel renforcé.
« Les enfants en bonne santé mentale ont une meilleure qualité de vie et sont capables de bien fonctionner à la maison,à l'école et dans leur communauté. » Sr Cristina
Ce projet contribuera à l’inclusion des enfants les plus vulnérables et à leur garantir un meilleur développement psycho-émotionnel et éducatif.
Avec Eux, Grâce à Vous !
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Je suis une fervente défenseuse des droits des enfants. Je suis née en Éthiopie en 1943 où j’ai ressenti vraiment la misère. J’ai voulu devenir missionnaire. En Italie, j’ai obtenu mon diplôme d'institutrice en maternelle. Je suis devenue Fille de la Charité à 23 ans. J’ai été envoyée au Chili en 1974, pays alors sous dictature. J’ai commencé à travailler avec la Fondation Regazo qui œuvre pour les droits de l’enfant et l'amélioration des conditions de vie des plus vulnérables.
Ma mission actuelle est d’agrandir le jardin d'enfants Regacito avec une crèche pour 40 tout petits enfants de 6 mois à 2 ans.
50 €