Le Pérou traverse une crise sociale et économique compliquée, dans un climat d'instabilité politique et de profondes inégalités sociales.
Parmi elles, un déficit d’éducation et surtout des violences exercées sur les femmes, conséquences d’une société encore très marquée par le machisme.
Les Filles de la Charité sont arrivées dans le district d'Awajun au Pérou en 1992. La communauté y gère une école maternelle, primaire et secondaire "Institución Educativa San Vicente de Paúl" et effectue un travail pastoral dans 6 des 18 villages formant Awajun. Elles accompagnent également les branches de la Famille Vincentienne AIC, AMM et Jeunesse Mariale Vincentienne (JMV).
Le peuple Awajún, représente le deuxième plus grand peuple indigène du Pérou, avec un engagement très fort pour la défense de leur territoire ancestral.
Le niveau de vie de la population y est malheureusement très bas. Le revenu quotidien moyen est de 30 soles (7,68€) par foyer. Les emplois sont rarement stables et la majorité des familles ont des activités précaires dans les champs au moment des semailles et la récolte du café, du cacao et/ou du riz.
« Avec la pandémie et la guerre entre l'Ukraine et la Russie qui a augmenté le coût de la vie, les communautés rurales se sont appauvries, les enfants ont faim, surtout ceux qui ne vont pas à l'école, et qui ne reçoivent donc pas la nourriture fournie par l'État aux institutions scolaires. »
Sœur Aurelia
Les femmes sont les victimes de la pauvreté doublé du machisme ancré dans la culture du pays. Les violences conjugales sont malheureusement très répandues, répercutions notamment de la surconsommation d’alcool.
Les Filles de la Charité en collaboration avec l’association vincentienne AIC du Pérou veulent proposer des formations à ces femmes victimes de violences domestiques.
Elles leur permettront de créer une micro-entreprises génératrice de revenus et ainsi de les libérer de l’emprise de leurs agresseurs et de leur quotidien violent.
Des ateliers dispensés au Centre de Promotion Communautaire leur seront proposés afin de d’acquérir des compétences dans les domaines de :
« Ces formations pratiques, seront complétées d’un accompagnement à la gestion d’une micro-entreprise et par des conférences et ateliers sur l'estime de soi et le développement personnel, particulièrement nécessaires à leur reconstruction. »
Sœur Aurelia
Pour réaliser ce projet, le Centre a besoin de s’équiper en machines et d’acheter le matériel nécessaire à l’apprentissage pratique de ces femmes.
Celui existant est actuellement emprunté, détérioré ou obsolète et en quantité insuffisante.
Un premier groupe d’une vingtaine de femmes a réussi à s'émanciper grâce aux ateliers de formation "test" menés début 2022.
« Nous avons pour ambition de financer la formation de 45 nouvelles femmes victimes de violence sur l’année 2023. »
Sœur Aurelia
Les femmes bénéficiaires de la première promotion sont invitées à témoigner auprès d'autres femmes victimes d'abus et de violences domestiques de leur entourage. Une présentation du projet sera également diffusée sur les stations de radio locales, télévision et réseaux sociaux, notamment en collaboration avec le ministère du travail pour faire connaitre le projet.
Sœur Aurelia Cerdán Huamán et sœur Alicia Vidal Quijano suivront le projet. 3 enseignants rémunérés viendront dispenser les cours pratiques et 6 volontaires de l’association AIC seront présents pour mener à bien les objectifs.
Le ministère du travail et de la promotion de l'emploi s’est engagé à accompagner ces femmes dans la gestion de leur micro-entreprise après leur formation pratique grâce à un nouveau programme "Centre emploi".
La municipalité d'Awajún voit en ce projet une opportunité de changement pour ces femmes qui vivent des situations difficiles au sein de leur foyer. Elle s’est engagée à leur offrir leur participation aux foires "De la Chacra a la Olla" pour y vendre leurs produits.
« Alors que nous nous préoccupons de construire des ponts et des routes, nous négligeons l'attention directe aux personnes. Ce projet est un bel exemple au bénéfice des femmes et de leur reconversion. »
M. Santos Nehemías Monteza Mera, maire de la ville
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Je suis Soeur Aurelia, Fille de la Charité de Saint Vicent de Paul avec 39 ans de vocation au service des pauvres et des plus démunis.
Je suis actuellement engagée dans la pastorale sociale dans le district d'Awajun, province de la Rioja, région de San Martin au Pérou. J'y accompagne deux branches de la Famille Vincentienne : l'Association Internationale des Charités (AIC) et l'Association de la Médaille Miraculeuse (AMM).
Je fais partie du projet "TAMAR" qui vise à prévenir la violence physique, psychologique et sexuelle à l'égard des enfants, des adolescents et des femmes dans la communauté éducative d'Awajún grâce à un programme de formation. Le projet est géré par le groupe de volontaires AIC "San Vicente de Paul", composé principalement d'enseignants des établissements scolaires d'Awajún. Mon rôle est de conseiller et d'accompagner le projet et les volontaires.
Dans la communauté - centre pastoral "Virgen Milagrosa", je vis avec deux autres sœurs. L'une d'elles est directrice de l'école San Vicente de Paul et l'autre est enseignante au niveau préscolaire avec des enfants de 3 ans. En outre, nous réalisons la catéchèse pour les enfants et les adultes dans la paroisse "Notre Dame de la Médaille Miraculeuse" à Awajun.