La pandémie du COVID 19, les énormes dommages humains et matériels causés par l’explosion du port de Beyrouth en 2020 et la grave crise économique, politique et sociale que le Liban traverse depuis plusieurs années ont de très fortes répercussions sur toute la population. L’État ne parvient plus à offrir le minimum aux libanais en termes d’accès à l’électricité et à l’eau, à la santé et à l’éducation.
«Aujourd’hui, 85% de la population vit dans la pauvreté. L’effondrement du système financier ne permet plus aux citoyens d’avoir accès à leur argent placé à la banque. La Livre libanaise a perdu 90% de sa valeur. Les prix de la nourriture, des médicaments et de l’essence augmentent de façon alarmante, alors que la valeur des salaires, en livre libanaises, est en chute libre.»
Sœur Anne Sauvé et Sœur Elisabeth Noirot gèrent respectivement 2 hôpitaux : L’Hôpital du Sacré-Cœur, premier hôpital fondé au Liban à Beyrouth par les Filles de la Charité en 1848 et Le Centre de Bhannes, sanatorium créé dans les montagnes en 1927 puis transformé en hôpital au l début de la guerre civile en 1977.
«Au Liban, tout est en débâcle. Nous sommes en état de survie au sein des hôpitaux que nous gérons. La population reçoît une à deux heures d’électricité par jour. Notre priorité est de procurer une alimentation saine à nos patients, familles et voisinage.» Sr Anne Sauvé et sœur Elisabeth Noirot
Pour illustrer la situation, voici un reportage de la chaine de télévision Arte daté du 14 juillet 2022
« À Bhannes, nous sommes installés sur 22Ha de terrain dont une dizaine est exploitable ! Cependant la moitié des arbres fruitiers sont trop vieux et les terrains ne sont pas assez cultivés pour produire les légumes les plus courants et alimenter les patients.
Sur l’emplacement de l’ancienne vigne a été installé un système photovoltaïque mais il reste encore une grande surface que je veux exploiter afin d’y planter des fèves. Nous avons également une ferme de 45 têtes de bétail et une centaine de poules.
Grâce à cette ferme, nous produisons le lait pour la consommation interne et nous le vendons ainsi que fromage, yaourt et fromage blanc à la population environnante de qualité pure et avec un prix bien plus bas que dans les supermarchés! Pour ce projet, il nous faut nous procurer le matériel nécessaire pour travailler la terre et tailler les arbres. Il nous faudrait ensuite renouveler les vergers et acheter des semences nécessaires pour le potager.» Sœur Elisabeth
« Ici à l’Hôpital du Sacré cœur, nous avons à disposition environ 3 000 mètres carrés. Planter et cultiver légumes, céréales, légumineuses et arbres fruitiers nous permettra de réduire l’insécurité alimentaire et d'aider les familles à donner à manger à leurs enfants. Nous avons fait un test de plantation de blètes et choux plutot convaincant.
Avant la crise économique, une caisse de haricots d’environ 5 kgs coutait $20 (équivalent à 30,000 Livres Libanaise). Aujourd’hui, ces mêmes 5 kgs coutent toujours $20, mais la contre-valeur est d’environs 800,000 Livres Libanaise !» Sœur Anne Sauvé
La priorité est d' acquérir le matériel nécessaire pour le travail et l’exploitation de la terre puis de commencer à planter les arbres et à semer afin de pouvoir récolter en mai prochain.
Les hôpitaux embaucheront des hommes pour suivre le travail agricole au quotidien.
À L’Hôpital du Sacré-Cœur, 45 000 patients sont hospitalisés ou traités à domicile par an, quelles que soient leurs origines, convictions religieuses ou situations sociales.
Le centre de Bhannes, fait vivre 360 foyers par ses employés au service de 215 lits.
Grâce à votre aide, des centaines de libanais verront leurs conditions de vie s’améliorer.
Avec eux, grâce à vous !
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Sr Elisabeth Noirot
Je suis née à Vichy, seule fille d’une fratrie de 5 enfants. Dès ma plus petite enfance j’ai parcouru de nombreux pays d’Afrique ou départements d’outre-mer car mon père était Médecin militaire. J’ai grandi dans une famille extraordinaire de foi et d’amour et je pense que j’ai reçu de ma famille cette capacité à accueillir le don de ma vocation de Fille de la Charité de St Vincent de Paul ! Et je leur en saurai grâce toute ma vie !
Je suis rentrée chez les Filles de la Charité dans la province du Proche-Orient, au Liban, en 1983 et depuis je sillonne cette région entre la Terre-sainte, l’Egypte et le Liban.
Cela ne fait pas encore 2 ans que je suis revenue de la Haute Egypte au Liban dans ce Centre Hospitalier de Bhannes : Un véritable Eden si ce ne sont les conséquences de la crise économico-politique du pays qui font de chaque jour un véritable défi à relever pour pouvoir continuer à y accueillir les malades !
Mais c’est le Seigneur qui est le Maître de nos vies et de nos missions, alors, tout simplement je les Lui confie !
Sr Elisabeth FDLC
Sœur Ann Sauvé est titulaire d’un Diplôme Universitaire en Soins Infirmiers aux États-Unis. Elle a rejoint les Filles de la Charité en 1962 aux États-Unis et puis en 1976 au Province du Proche Orient où elle a travaillé en 3 pays : Égypte, Jérusalem et le Liban où elle a passé la majorité de sa mission comme infirmière et responsable administratif.
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