Pauvreté, instabilité politique, guerres et conflits incessants retardent le développement de l’Éthiopie, qui avec plus de 90 millions d’habitants est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. Les zones rurales y représentent 90 % de la population et plus de la moitié des habitants est âgée de moins de 20 ans.
Les Filles de La Charité sont installées à Bonga dans la zone de Kaffa à 449 kilomètres d’Addis-Abeba, la capitale du pays.
Elles travaillent dans cette région depuis les années 1960, avec une interruption de plus de 20 ans suite à leur expulsion de la région par le régime communiste et à la confiscation de tous leurs biens. Après la chute du régime du Derg en 1991, les Filles de la Charité ont pu reprendre leurs missions et venir en aide aux pauvres parmi les pauvres.
Dans cette région, la faiblesse des infrastructures (routes, accès à l’électricité, approvisionnement en eau potable, hôpitaux et autres services) et l’insuffisante offre éducative et de formation rendent très difficile l’insertion des jeunes, notamment des filles. L'urbanisation est encore trop faible et les services publics en sont aux premiers stades de développement. Plus de 70% des enfants ruraux ne vont pas à l’école.
"Le chômage est très élevé dans cette région, même ceux qui ont la chance de terminer l'école secondaire ne trouvent pas d'emploi et ne peuvent pas poursuivre des études supérieures" nous relate Sr Birke.
Les apprentis des zones rurales n'ont pas accès aux écoles professionnelles situées dans les grandes villes et le faible nombre d’entreprises limite les occasions de se former.
Conscientes que l’absence de formation perpétue la pauvreté et les inégalités, les Filles de la Charité veulent assurer aux plus défavorisés en âge de travailler l’acquisition de compétences professionnelles.
Elles ont donc lancé un programme de formation visant à améliorer la vie et le statut économique et social des femmes et des jeunes pour les aider à devenir indépendants financièrement.
« Un nombre important de jeunes et de femmes à Bonga étaient sans emploi et dépendants, mendiants et toxicomanes. D’autres ont préféré migrer vers les villes voisines à la recherche d'un emploi, souvent à risque pour leur santé et leur dignité » - Sr Birke
Ce projet permettra à plus de 100 femmes et jeunes de suivre une formation en coiffure, informatique élémentaire, couture et broderie ou en préparation de plats cuisinés à vendre sur les marchés selon leurs envies.
Les stagiaires recevront une formation professionnelle pendant 6 ou 7 mois au Centre Bonga Keffa. Ils auront ensuite la possibilité d’être assistés dans leurs démarches administratives pour être enregistrés en tant qu'associations en vertu de la réglementation éthiopienne sur les petits et microfinancements.
« Après avoir obtenu leur diplôme de notre centre de formation professionnelle, un grand nombre de femmes et de jeunes auront l'occasion d'être embauchés, plusieurs sortants de la dernière promotion ont aussi créé leur propre emploi. » Sr Birke
Les Sœurs s'efforcent à ce que le Centre de Formations soit plus autonome grâce aux ventes de la boulangerie, à un service de restauration, à des activités de travail du bois et à l'élevage du bétail.
Malgré cela, elle ont besoin de nouvelles ressources à court terme pour financer l’acquisition de différents matériaux pour la coiffure et la broderie, du materiel de base informatique, des articles alimentaires pour les formations culinaires et des honoraires pour les formateurs.
« Grâce au soutien des Projets Rosalie, nous pourrons assurer l'avenir de 100 femmes et jeunes pauvres de notre localité. Au nom de la providence éthiopienne et des personnes pauvres que nous servons, je voudrais vous remercier pour votre générosité et votre intérêt pour notre service auprès des plus pauvres des pauvres. » Sr Birke
25 €
50 €
100 €
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35 €
Je suis Sœur Birke Mamo Fille de la Charité en service à Bonga. Cela fait 25 ans que j'ai rejoint la Compagnie des Filles de la Charité où je travaille comme assistante sociale pour donner de l’espoir aux plus pauvres des pauvres. La Province m'a envoyé à Nairobi, au Kenya, pour poursuivre ma formation à l'Université Tangza pendant trois ans.
J’ai ensuite été affectée à Wolayita Soddo comme chef de projet pendant cinq ans. Actuellement, je suis sœur servante à Bonga en tant que coordinatrice de programmes au centre de formation professionnelle. Nous aidons des jeunes et des femmes à se former et à gérer épargne et crédit afin de transformer leur vie. Nous aidons également les personnes âgées pauvres de la région.