Le centre hospitalier de Bhannes, à l’origine un ancien sanatorium bâti en 1908, a été créé au moment de la guerre de 1975. Il se situe en zone rurale à environ 30 kms au Nord de Beyrouth, sur la montagne du Metn au Liban, et est le seul, à but non lucratif, à desservir toute la région.
L’établissement accueille actuellement 220 lits et regroupe :
· Un hôpital général (Pavillon St Joseph)
· Un centre médico-pédagogique pour enfants Infirmes Moteur Cérébraux (Centre Robert de Lobcowicz au Pavillon I.M.C.)
· Une maison de retraite pour personnes âgées (Pavillon Ste Cécile)
· Un centre de soins palliatifs (Pavillon St Florian)
· Un centre de rééducation médicale et de réhabilitation fonctionnelle (Pavillon St Vincent)
Ce centre abrite également une pharmacie et un atelier d’orthèse ; ainsi qu’une ferme où sont élevées une quarantaine de vaches et de poules permettant de nourrir les soeurs et les malades.
Ecoutons Sœur Elisabeth :
« Le Liban n’est plus la Suisse du Moyen-Orient. Le bruit des armes, le roulement des chars, le claquement des tirs de mortier et l’explosion des obus se sont tus il est vrai ! Mais en silence, loin des feux de la rampe, le Liban, les libanais pleurent. Ce n’est pas son sang qui abreuve les sillons, même si c’est encore parfois le cas comme ce 4 Août 2020, mais ses larmes de tristesse, de détresse et bientôt de désespoir !!!
Au Liban, on ne voit pas à la une des journaux les files de réfugiés avec tout leur barda sur les épaules fuyant d'une région à l’autre, mais il y a ces milliers de familles qui, le cœur brisé et bien malgré eux, quittent leur pays car ici ils n’y voient plus d’avenir surtout pour leurs enfants !
Le pays se vide d’essence, de lait pour enfants, de produits de base, de médicaments… Mais surtout il se vide de ses enfants ! »
C'est le pire cauchemar des Français que vivent les Libanais depuis 2 ans, un déclassement spectaculaire. Il y a une crise économique sans précédent avec une monnaie qui a perdu 90% de sa valeur. Carburant, électricité ou encore médicaments, les Libanais manquent de tout.
Pour illustrer la situation décriée par Soeur Elisabeth, voici un reportage de la chaine de télévision Française TF1 du 10 octobre 2021:
Jusqu’à quand le personnel hospitalier et les Filles de la Charité pourront encore accueillir les patients et maintenir un service de qualité ?
En 2 mois, 42 salariés ont quitté l’établissement, plusieurs ont préféré émigrer tandis que d’autres sont partis pour des emplois plus rémunérés comme la culture du hachich dans la Bekaa ou des gardes privées à domicile. Pour disposer d’électricité et continuer à servir les malades, les Filles de la Charité ont un besoin urgent d’acquérir une citerne de capacité de 30 000L pour y stocker du fioul.
Soeur Elisabeth Noirot explique : « Priez beaucoup pour nous car je ne sais vraiment pas où on va et comment nous allons pouvoir continuer à travailler. Beaucoup de personnel a quitté préférant rester à la maison car tout leur salaire part en essence ! Ou d'autres ont trouvé du travail rémunéré en partie en dollars ce que nous ne pouvons faire... C'est vraiment catastrophique et je ne vois pas comment cela va s'arranger avec en plus cette situation politique explosive ! Mais nous gardons confiance et Espérance ! »
Cette réserve pourra assurer une quinzaine de jours de fonctionnement pour le centre hospitalier si l’alimentation en mazout continuait à être si problématique. Cette sécurité est indispensable à l'établissement sans quoi il pourrait devoir arreter d'aider la population du jour au lendemain.
« Notre seul secours après notre foi et notre certitude que Dieu ne nous abandonnera pas, c’est de faire appel à toutes les personnes de bonne volonté qui, par un petit geste, peuvent réellement et efficacement nous soutenir pour aider les libanais à survivre à cette crise dramatique. C’est donc pourquoi je m’adresse à vous en toute simplicité et en toute confiance. Ne nous abandonnez pas, merci ! » Soeur Elisabeth Noirot
Ce sont les patients qui bénéficient des services assurés par le Centre hospitalier de Bhannes (220 lits) et les 425 personnes qui y travaillent et dépendent de l’établissement pour vivre qui beneficieront directement du projet.
Grâce à vous, le Centre pourra continuer à fonctionner et à venir en aide à ce peuple qui a déjà tant souffert.
D'avance un grand MERCI !!
10 €
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50 €
50 €
10 €
20 €
20 €
500 €
70 €
20 €
100 €
Je suis Sœur Elisabeth Noirot, Fille de la Charité de St Vincent de Paul, depuis 35ans au Moyen Orient et nouvellement en mission au centre hospitalier de Bhannes au Liban.
Je suis infirmière puéricultrice.
J’ai servi des malades et des enfants en Terre Sainte à Bethléem au Liban et en Egypte à Port-Saïd.
J’ai également été en mission en Haute Égypte à 350kms au sud du Caire dans une petite ville nommée Koussieh, où j’ai pu lancer des soins à domicile. La maison était orientée dans l’action sociale et éducative avec 400 enfants.