Présentes depuis 31 ans dans le canton de San Lorenzo au Nord-Ouest d’Équateur, les Filles de la Charité sont très impliquées dans l'administration de l'Hôpital « Divina Providencia » qui du fait de sa proximité avec le port, accueille population locale et personnes déplacées par les conflits frontaliers.
Elles sont donc particulièrement sensibilisées au risque de propagation du covid-19 dans les familles en situation d'extrême pauvreté.
La commune de San Lorenzo est multiculturelle avec 77% de la population issues des ethnies afro-équatoriennes Chachis et Awa.
La majorité est employée dans les plantations de palmiers où trop souvent les employeurs ne respectent pas la législation des heures de travail et des salaires. Près de 85% de la population vit dans une pauvreté, qui s'aggrave depuis 10 ans. L'explosion de la zone urbaine n'a pas été accompagnée des infrastructures nécessaires: seuls 36% ont accès à l'eau potable. 11 % de la population de plus de 15 ans est analphabète. La population est majoritairement catholique mais un nombre croissant de sectes est facteur de division dans les familles.
Les problèmes de santé causés par la pauvreté et la violence étant de plus en plus nombreux, les Filles de la Charité ont initié depuis 3 ans un programme de prévention contre la violence liée au sexe et la traite des êtres humains.
Pour aider cette population vulnérable, elles ont mis en place des programmes de prévention à travers divers ateliers:
L'Equateur est l'un des pays d'Amérique Latine qui compte le plus grand nombre de personnes infectées et le plus grand pourcentage de décès comme le recensent plusieurs médias.
San Lorenzo est l'une des communes les plus pauvres du pays. Un nombre important de familles souffre de malnutrition et la population n'a pas développé d'habitudes d'hygiène personnelle ou d’entretien de leur logement : aspects fondamentaux pour prévenir les maladies. Les conditions de surpopulation sont aggravées par un grand déficit d'accès à l'eau potable, aux installations sanitaires ou aux produits de nettoyage : facteurs de risque supplémentaire en cas de propagation du virus, auxquels ne peuvent répondre les services de santé déjà déficients dans le pays.
Une grande majorité de la population de San Lorenzo, principalement les familles vivant dans la pauvreté ne peuvent pas se conformer à l'isolement social parce qu'elles ne disposent pas des conditions matérielles ou de l'éducation sanitaire nécessaires. Si la propagation du virus progresse dans ce canton, il y aura des conséquences catastrophiques, encore plus grandes que celles que connaissent les autres villes du pays.
Si ces familles ne sont pas en mesure de respecter les consignes d'isolement social et de couvre-feu, c'est parce qu'elles doivent gagner leur vie au quotidien et assurer leur subsitance. Les autorités locales et les organisations sociales ne disposent pas non plus de de ressources suffisantes pour aider cette population en situation d'extrême pauvreté à respecter les mesures de confinement.
Le projet porté par Sr Sabina et sa communauté a pour objectif d’aider rapidement ces personnes plus vulnérables que les autres à respecter des mesures d'éloignement social et d'hygiène pour se prémunir des risques du coronavirus.
Les bénéficiaires sont 130 familles en situation d'extrême pauvreté, avec lesquelles nous avons travaillé directement ou indirectement, avec le projet de Prévention de la violence de genre et du trafic d'êtres humains dans les quartiers les plus marginalisés de San Lorenzo.
Grâce à moins de 40€, chaque famille bénéficiera de matériel de nettoyage, de soins personnels et de nourriture, complétés d'une formation à l'hygiène pour les inciter à respecter les mesures d’isolement.
Ce projet visant à faire face rapidement à l'urgence sanitaire, les Filles de la charité espèrent atteindre cet objectif en un mois avec les moyens visés ci-dessous:
Les fonds récoltés par le biais des Projets Rosalie permettront d’acquérir des denrées alimentaires non périssables, telles que du riz, des lentilles ou des pois chiches ou des haricots, du thon, du sel, de l'huile ; et des produits de nettoyage tels que des savons, du gel hydroalcoolique et des masques pour répondre aux besoins de 130 familles pendant 15 jours.
C'est la communauté locale des Filles de la Charité de San Lorenzo qui pilotera le projet. Elles travailleront en coordination avec le personnel technique d'autres organisations non gouvernementales locales, ainsi qu'avec les techniciens du gouvernement municipal de San Lorenzo. Les techniciens des organisations apporteront notamment leur soutien en localisant les familles qui, faute de téléphone, ne peuvent être contactés autrement qu’avec des visites sur le terrain.
Les Filles de la Charité d'Equateur vous remercient du fond du coeur pour toutes les aides qui leur permettront de lutter contre ces inégalités face à la pandémie.
Avec eux, grâce à vous !!
100 €
50 €
200 €
20 €
100 €
150 €
75 €
100 €
Je suis né dans la province de Loja, le 31 décembre 1961. Je suis actuellement âgée de 58 ans. Je suis entrée dans la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul de la Province de l'Equateur le 3 avril 1982.
Le 20 avril 1985, j'ai été envoyé à "Hogar del Niño San Vicente de Paul" à Quito, où j'ai servi 180 enfants de 0 à 18 ans, orphelins et enfants abandonnés. J'ai partagé ce service avec 15 sœurs et j'ai appris à servir les plus pauvres, à faire confiance à la Providence divine et à me laisser habiter par l'espoir et l'Amour de Dieu.
En 1990, j'ai été transférée pour servir à la maison de retraite Sainte-Catherine Labouré, où j'ai appris la douleur de la vieillesse et développé encore plus la capacité de tendresse et de dévouement, partagée avec 12 sœurs et 70 personnes âgées.
Le 2 février 1993, je suis entrée en service à l'hôpital psychiatrique Lorenzo Ponce de Guayaquil, actuellement appelé hôpital des neurosciences. Il y a eu 1200 patients hospitalisés pour des maladies neuropsychiatriques des deux sexes et des enfants aux adultes. Elle disposait de salles de soins intermédiaires, d'urgence et de soins ambulatoires.
J'ai d'abord travaillé dans les soins directs, puis dans la supervision et enfin dans le domaine administratif à la coordination des soins infirmiers, avec 450 professionnels des soins infirmiers en trois équipes. Tout en travaillant dans le domaine des soins directs, j'ai obtenu un diplôme d'infirmière, dans lequel je suis restée pendant 15 ans ; ma communauté hospitalière locale était composée de 15 sœurs.
En mars 2008, la communauté m'a demandé d'être Conseillère Provinciale, et j'ai pu continuer à travailler dans le ministère de la santé et dans le service et l'accompagnement des sœurs âgées à l'oasis de Marillac et à la maison Betania.
En juin 2018, j'ai quitté le Conseil Provincial et le 9 juillet 2018, j'ai assumé la responsabilité de Sœur Servante dans la communauté locale de San Lorenzo, dans la province d'Esmeraldas. J'ai également la responsabilité de coordonner l'exécution du projet appelé "Renforcement des capacités des acteurs sociaux pour la prévention et la protection des droits des victimes de la violence sexiste et du trafic d'êtres humains", dans lequel trois sœurs sont impliquées. Une autre sœur est une infirmière qui travaille au centre de santé de type C dans le domaine de la prévention de la tuberculose.
Nous travaillons avec des groupes d'enfants et d'adolescents dans 18 quartiers en situation d'extrême pauvreté ; avec des femmes qui soutiennent des entreprises dans trois quartiers ; en sensibilisant les enseignants et les étudiants dans les écoles et les collèges aux risques de la traite des êtres humains ; et nous appartenons à un organisme de coordination des organisations sociales et de l'Église pour la défense sociale et avec les autorités locales. Nous accompagnons également les groupes vincentiens : NAVIL, JMV, AMM et SSVP.
820 €