Des nouvelles ? - Projet n°32 : Cap sur Madagascar (2/3)

Réalisation du projet "Cap sur Madagascar" (Madagascar)
lundi 12 mars 2018 01:00
Pauline Tellier
Projet construction plantation formation Madagascar

Les Sœurs de Beloha espéraient pouvoir construire un puits au sein du centre soignant des personnes atteintes de la tuberculose. Le terrain est grand et les familles des malades pourraient y faire du jardinage durant les trois à huit mois nécessaires pour la guérison de leur proche.
Malheureusement, la seule source d’eau qu’Alain Guillez a détecté se trouve à seulement 250 mètres de profondeur.

Cependant lors de son précédent séjour Alain Guillez avait sondé de l’eau au coeur du village de Beloha, ainsi que dans un village voisin, et avait pu y construire un puits en mars dernier avec l’aide des malgaches qui avaient suivi sa formation deux ans plus tôt.

Les villageois qui auparavant faisaient 12 kilomètres par jour pour un sceau d’eau ont désormais de l’eau douce et potable. Tous les matins à huit heures, le gardien ouvre le puits et chaque famille a le droit à un sceau d’eau.
Les anciens stagiaires d’Alain Guillez viendront prochainement construire un nouveau puits dans ce village car celui-ci souhaite développer le jardinage et une plantation d’arbres.


Le chef du village était tellement heureux de voir la vie de ses villageois changée par cet accès à l’eau qu’il a souhaité remercier Alain en lui offrant une chèvre, dix pastèques et un immense sac de pois chiches.
Nous espérons que cet exemple positif inspirera les autres villages à en faire de même. En effet, les creusements de puits sont souvent abandonnés en cours de route par découragement lorsqu’il y a des pierres ou par peur qu’il n’y ai pas d’eau.

Après une première semaine passée à constater les fruits portés par les efforts passés, il fut ensuite temps de repartir en formation. Direction Fort-Dauphin pour 3 semaines !

Les Filles de la Charité des différentes Communautés du Sud de Madagascar ont sélectionné 24 personnes de confiance, désireuses d’apprendre, afin de les envoyer à la Communauté de Sahan’i Maria à Fort-Dauphin pour deux semaines de formation.

Cette formation permet à un grand nombre de ces stagiaires, pour la plus part sans emploi ou en situation irrégulière, de pouvoir se familiariser à la maçonnerie traditionnelle. Ils pourront ensuite être engagés par les Communautés et mettre leur nouvelle formation au service de leurs frères.

Les trois premiers jours de la formation, les stagiaires ont réalisés trois cuisines à sept trous (pour sept casseroles) ainsi qu’un four à pain à économie de bois pour la cantine des Pères Lazaristes. Cette cantine permet de nourrir les écoliers ainsi que les enfants qui souffrent de malnutrition. Les Pères Lazaristes consommaient jusqu’ici un camion de bois par mois afin d’alimenter cette cantine. Ces nouvelles cuisines et nouveau four à pain économes leur permettront d’économiser 85-95% de bois.

Afin de pérenniser l’action, Alain Guillez accorde une grande part de son temps sur place à la formation. En transmettant son savoir, il forme les Malgaches pour que le travail puisse continuer sans lui. Dans ce cadre-là, deux futurs formateurs devaient non seulement superviser les chantiers mais également donner des cours théoriques, pratiques ainsi que superviser l’examen de fin de stage.

La deuxième semaine de la formation, les stagiaires ont commencé les gros travaux d’une citerne de 50’000 litres pour la Communauté des Sœurs de Sahan’i Maria. Ces travaux ont permis de familiariser les stagiaires à une méthode de maçonnerie économique qui ne nécessite que peu de matériel et qui utilise majoritairement les resources naturelles présentes sur place.

La dernière semaine, une dizaine de stagiaires sont restés à Fort-Dauphin afin de terminer les travaux de la citerne ainsi que les finitions du four à pain et des cuisines améliorées (pose des portes, toits de cheminée, etc).

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