Uyo, dans l'État d'Akwa Ibom au Nigeria, est une région marquée par une pauvreté généralisée, un manque de structures adaptées pour les malades mentaux, et une stigmatisation forte autour de ces problèmes de santé considérés comme une « malédiction ».
Les Filles de la Charité sont présentes depuis 1963 au Nigeria. Le centre Providence Home for the Mentally Destitute Women (Maison de la Providence pour les femmes mentalement démunies), fondé en 1986 et géré par les sœurs, accueille et soigne des femmes souffrant de troubles mentaux, ainsi que leurs enfants. 60 % des patientes sont rejetées par leurs proches.
« Le centre peine à financer les besoins quotidiens des 24 femmes malades et de leurs enfants, car les denrées alimentaires subissent de fortes fluctuations de prix et les médicaments sont coûteux. Les sources de revenus durables sont insuffisantes : les dons occasionnels ne suffisent pas à assurer la pérennité de notre lieu d’accueil. La stigmatisation et l’isolement des malades mentaux, très souvent marginalisés, limite leur réinsertion et décourage les soutiens extérieurs. » Sr ElmaMary
- générer des revenus : la vente d'œufs et de volailles financera les soins (médicaments, infirmier, travailleuse sociale et psychiatre) et la nourriture des femmes souffrantes et de leurs enfants (72 repas d’adultes par jour)
- améliorer l'autosuffisance : réduire la dépendance aux dons extérieurs en produisant localement des protéines indispensables pour les repas
- impliquer la communauté : la ferme offrira des opportunités de formation et de travail pour les bénévoles ou les familles des patients.
Le futur vétérinaire et l'emplacement du poulaillier
Les bénéficiaires sont les 24 femmes résidentes du centre et leurs bébés.
« Nous visons l’autosuffisance dans 3 ans. Ce modèle est réplicable et nous le partagerons avec d’autres centres des Filles de la Charité. Nous envisageons aussi la création d’un potager… » Sr ElmaMary
100 €
Je suis fille de la charité depuis 36 ans et travaille comme assistante sociale, formée au Nigeria. J’ai exercé dans plusieurs domaines : travail social hospitalier, à domicile avec les immigrés, les familles, et en prison (au Nigeria et en Espagne). Missionnaire à Valence (Espagne), j’ ai aussi travaillé avec la Cáritas Diocesana sur les questions de migration et de traite des êtres humains.
J’ai coordonné la Commission Justice et Paix dans mon diocèse (2008-2012), et représenté ma province dans des réseaux comme le JPI (Justice and Peace Initiative) et VINFAT (Vincentian Family Advocacy Team). J’ai également été deux fois coordinatrice provinciale de la Commission Justice et Paix.
Formée en soins de santé primaires, en gestion de projets (Hilton Grant), et en espagnol, j’ai aussi travaillé avec des femmes sans-abri à Lagos, dans une léproserie au Nigeria, et j’ai collaboré avec l’ambassade du Togo. J’accompagne des personnes traumatisées en thérapie.
Actuellement, je suis administratrice du foyer Providence, un centre pour femmes atteintes de troubles mentaux et sans-abri, et je supervise aussi, en soins de jour, des hommes souffrant de troubles similaires.
80 €