Il y a 210 ans naissait Catherine Labouré

Sainte Catherine Labouré, la méssagère du Ciel.
lundi 02 mai 2016 02:00
Clément Couturier
Catherine Labouré rue du Bac médaille miraculeuse

Fain-les-Moutiers

Née le 2 mai 1806 dans un village bourguignon, Fain-les-Moutiers, Catherine Labouré vit neuf années de bonheur tranquille entre ses frères et soeurs et des parents qui s'aiment. Dans cette famille d'agriculteurs catholiques pratiquants, Catherine puise force, équilibre, épanouissement, ainsi qu'une bonne santé psychologique. C'est une petite fille gaie, sensible, robuste et travailleuse. Elle a déjà une forte volonté, même une certaine obstination. Ses parents lui enseignent des valeurs fortes : le respect des autres, la droiture, le partage, l'amour du travail bien fait.

Lorsque Catherine a douze ans, sa soeur aînée quitte la ferme pour devenir Fille de la Charité. Catherine décide de prendre en main la marche de la ferme avec sa petite soeur Tonine. Malgré le temps passé aux durs travaux de la ferme, Catherine continue de prier chaque jour et d'aller à la messe. Un jour, elle confie à Tonine son désir de devenir religieuse, mais elle ne sait ni où ni comment.

L'appel

Et voici qu'une nuit, Catherine fait un rêve étrange, un de ces rêves qu'on appelle dans l'Evangile, un songe et dont on ne comprend la signification que plus tard. "J'étais dans l'église de Fain. Je priais. Et voici qu'un vieux prêtre s'avance vers l'autel et se met à dire la messe. Son regard me fascinait. A la fin de la messe, il me fait signe d'approcher et me dit : "Un jour, vous serez heureuse de venir à moi, Dieu a ses desseins sur vous." Qu'est-ce que cela veut dire ? Catherine ne comprend pas. Catherine découvre par hasard à 18 ans chez les Filles de la Charité de Châtillon-sur-Seine, le tableau de Saint Vincent de Paul, ce prêtre qu'elle avait vu en songe. Catherine comprend maintenant le sens de ce rêve : Dieu l'appelle à devenir Fille de la Charité.

Les apparitions

En avril 1830, Catherine arrive à la Maison-Mère des Filles de la Charité pour vivre un temps de formation (séminaire). Femme enthousiaste, Catherine canalise toutes ses forces vives au service des autres. Son enthousiasme pour Dieu devint si fort qu'elle rencontre d'une manière privilégiée la Vierge Marie à la chapelle de la rue du Bac dans la nuit du 18 juillet 1830. Quatre mois plus tard, le 27 novembre, Catherine est chargée par la Vierge d'un message à transmettre : "Faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces."

La sainteté au quotidien

Catherine ne va pas accomplir des choses extraordinaires. Sa sainteté est celle de la vie de chaque jour : aller à la rencontre des personnes, partager leurs joies, leurs souffrances et leurs espérances, reprendre jour après jour le même travail, partager son affection avec tous, en priorité avec ceux qui souffrent. Son amour la rend inventive pour trouver avec eux des réponses adaptées aux problèmes de chacun.

Catherine meurt le 31 décembre 1876 à l'âge de 70 ans. Par sa vie de service humble et simple, elle nous transmet le coeur du christianisme. Elle a été canonisée le 27 juillet 1947 par le pape Pie XII.

 

Source : Anne Prévost, FDLC