Nous fêtons aujourd’hui Sœur Rosalie Rendu, déclarée bienheureuse par le pape St Jean Paul ll il y a bientôt 20 ans.

Grande figure de la famille vincentienne, elle aura marqué son temps par son audace, son indépendance et son dévouement envers les plus pauvres.

Supérieure de la communauté du quartier Mouffetard (un des plus misérable de Paris) à 29 ans, elle écrira dans un rapport de juin 1840 adressé à l'économe des Lazaristes :

« Je crois devoir vous éclairer sur les mœurs et habitudes des pauvres de la paroisse Saint-Médard. Ils sont nombreux, n'ont aucune ressource dans le quartier, car il n'y a point de famille riche. La plupart sont livrés à un travail peu lucratif. Il y a généralement beaucoup d'enfants et par conséquent grande charge de famille. Ils sont généralement très malheureux. Ils ont tous en grande partie mauvaise santé. Les localités insalubres, la privation d'aliments, même nécessaires, sont souvent cause de maladie »

Sa soif d’action et son sens du service auront motivé son dévouement pour cette population ; notamment pendant les deux révolutions et trois épidémies qui n’auront pas épargnés son époque.

Elle rayonnait par son engagement et, animée par « un foyer brulant de charité », elle ne cessera jamais de mettre en place des actions concrètes pour venir en aide aux miséreux : Dispensaire, école gratuite pour enfants pauvres, crèches, pharmacie, vestiaire solidaire, hospices, lingerie….

Elle fédérait et savait s’entourer de soutiens précieux. Sa popularité attirait jusqu’à elle le soutien des plus aisés.

Elle écoutait les pauvres qui frappaient à sa porte pour un soutien, une question, une direction spirituelle…

Elle prenait le temps de recevoir chacun sans distinction, ouvriers, notables, rois et impératrices, préfets de police ou mère esseulée.

La charité de Sœur Rosalie pour les pauvres n’avait pas de limite, mais elle en avait une idée qui ne se restreignait pas aux besoins immédiats.

« Il y a tant de manières de faire la charité, disait-elle à ses religieuses ; le petit secours en argent ou en nature que nous donnons aux pauvres ne peut durer longtemps, il faut viser à un bien plus complet, plus durable, étudier leurs aptitudes, leur degré d'instruction et tâcher de leur procurer du travail afin de les aider à sortir d'embarras »

 

Inspirés par l’audace de Sœur Rosalie Rendu, les Projets Rosalie veulent faire perdurer ce réseau de charité autour des missions des sœurs.

Cette plateforme de financement participatif a été créée pour soutenir les projets des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul au bénéfice des plus démunis et dans le monde entier.

Elle permet de :

Susciter le soutien financier de bienfaiteurs qui, par leurs dons sur la plateforme contribuent à la réalisation de ces projets Animer la communauté de donateurs par le récit de la réalisation des projets financés Rendre visibles les actions des Filles de la Charité au profit de ceux qui ont besoin de prendre conscience de leur dignité et de reprendre confiance en leur destin

Les Projets Rosalie se consacrent depuis leur création au financement de projets à taille humaine mais à impact transformateur.

Chaque projet fait l’objet d’une présentation et doit être porté localement par une Fille de la Charité, comme Sœur Rosalie à son époque.

 

Couverture : Visite de l’empereur Napoléon III et de l’impératrice Eugénie à la crèche de sœur Rosalie

Édouard Alexandre Sain (Cluny, 1830 – Paris, 1910) © RMN – Grand Palais (Château de Compiègne) / Stéphane Maréchalle