Au temps où l'Ukraine était sous domination de l'URSS, de nombreuses personnes ont été déplacées vers des camps de travail forcé à Sniatyn. Dans cette cette petite commune de 10 000 habitants marquée par la seconde guerre mondiale et les progroms sanglants vivent donc des Ukrainiens de souche mais également des Russes, des Biélorusses, des descendants de Polonais et de Juifs ainsi que des Arméniens et des Tsiganes.
Les menaces de récession économique et de défaut de paiement qui affectent le pays n'épargnent pas Snyatin, et il est désormais très difficile de trouver un emploi avec la faillite des entreprises et la fermetures des usines. Les travailleurs sont souvent contraints d'aller trouver du travail loin de leurs familles, certains décidant même de migrer en Pologne. De nombreux enfants sont alors laissés aux soins des tantes ou des grands-parents tandis que les personnes âgées souffrent de solitude et du manque de soutien de leurs proches.
A Sniatyn, La garderie publique est surchargée (390 enfants pour 240 places) et un grand nombre d'enfants restent à la maison par manque criante de place. Au sein du jardin d'enfants qu'elles ont crée dans leur communauté, les Filles de la Charité parviennent à accueillir des jeunes enfants de 3 à 6 ans et privilégient l'accueil des enfants de familles les plus démunies et dont les deux parents travaillent sans d'autres personnes à qui les confier. Elles tentent surtout de faire en sorte que les adultes ne soient pas obligés de partir à l'étranger pour gagner leur vie: chemin direct vers des familles brisées.
Les soeurs fournissent aux enfants un repas chaud pour le déjeuner et un gouter l'après-midi. Elles ont également à coeur de leur assurer un développement le plus complet possible. Des ateliers de chant et de danse sont notamment organisés pour eux en sus des cours de catéchèses, d'anglais et de géographie. La chance d’avoir un accès à un terrain de jeu en extérieur leur permet également de se depenser même s’il n’est pas parfaitement adapté aux normes de sécurité .
Le manque d'espace empêche malheureusement les soeurs d'accueillir plus d'enfants qu'elles le voudraient. La file d'attente se rallonge avec 80 familles qui attendent une place pour leur enfant alors qu'elle ne peuvent en accepter que 14 par an.
Outre cet acceuil des jeunes enfants, les soeurs ont organisent également des programmes de sensibilisation des parents pour éduquer leurs enfants. Elles ont pu réaliser à quel point ces séances d'échange et d'informations permettent à de nombreux parents d'ancrer leur mode éducatif autour d'une éducation globale.
Soeur Maria explique "Le paradoxe du monde actuel est qu'il existe un accès énorme à toutes les informations, et pourtant de nombreuses erreurs résultent d'un manque de connaissances. Les valeurs ne sont plus claires ce qui pousse les parents à faire des erreurs sans s’en rendre compte. La liberté, l'amour et de nombreuses autres valeurs sont mal comprises. Les parents veulent élever un enfant libre et à la fois leur donner le droit de tout."
Une psychologue référente et un prêtre interviennent régulièrement pour sensibiliser aux interactions sereines parents/enfants et apporter des recommandations visant à structurer le développement de leurs enfants.
Les soeurs sont très heureuses du grand intérêt que les parents portent à ces réunions et voient les fruits pérennes de ces changements de pratique.
Pour Soeur Maria, l'un des plus beaux exemples est celui de la famille Bojczuk :
"Orphelin depuis l'enfance, le papa n'a été élevé qu'en structure d'accueil. La maman a également grandi dans un internat, ses propres parents étant incapables de s'occuper d'elle et souffre d'une maladie mentale. Leurs 2 fillettes arrivaient à la garderie très souvent négligées. Petit à petit au fil des réunions de parents nous avons vu les changements opérer. Le pyjama est devenu une tenue propre tous les jours, le papa a commencé à se raser, à faire du sport, etc. Aujourd'hui, quand je regarde cette famille, je suis très fière d'eux. Cet ordre, cette propreté que nous recherchons dans notre jardin d'enfants, ils ont aussi décidé de les vivre chez eux dans leur cocon familial. Si le père ne voyait pas auparavant la nécessité de nourrir ses enfants sainement, aujourd'hui, il s'efforce de les garder au chaud et de ne plus les affamer. Les fillettes font des progrès étonnants"
Lors des réunions mensuelles des parents, les enfants sont dans le jardin par faute de place. Mais cette aire de jeux devient vieillissante et n'est pas sécurisée. Le sol est fait de terre ce qui le rend glissant et dangeureux, surtout l'hiver.
Les Filles de la Charité ont besoin de gagner de l'espace pour assurer la sécurité pendant ces temps dédiés aux enfants et à leurs parents. Avec la rénovation du préau et l'installation d'un sol antidérapant, les soeurs se sentiront plus à même d'accueillir de nouveaux enfants en toute sécurité pendant les séances de formation de leurs parents.
Grâce à votre aide, le réaménagement de notre aire de jeu nous permet d'assurer sereinement l'accueil de ces 40 enfants et l'accompagnement de leurs parents
Un grand MERCI pour votre soutien !!
« Dans l’art de grimper, l’important n’est pas de ne pas tomber, mais de ne pas rester par terre ». Pape François
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Je suis sœur Maria Luptowicz, Fille de la Charité de Saint Vincent dans la province de Cracovie.
Je suis actuellement en service en Ukraine à Sniatyn. Mon premier ministère dans la congrégation a été à Odessa, où j'ai servi les pauvres sans-abri et, avec la communauté, nous avons soutenu les toxicomanes dans le centre de réhabilitation. Il y a deux ans, j'ai rejoint la communauté à Sniatyn. Notre communauté compte 3 sœurs. La Soeur Servante est responsable du centre de réhabilitation pour enfants handicapés, qui se trouve dans notre maison. Nous avons également une sœur cuisinière. Je suis actuellement responsable de la salle du club de la Bienheureuse Soeur Marta Wiecka. Je m'occupe tout d'abord des enfants, mais j'essaie aussi de diverses manières d'atteindre les parents afin que les valeurs chrétiennes deviennent le fondement de leur famille.