Invitées par l'évêque Anthony Okonkwo Gbuji, les Filles de la Charité sont arrivées en 1973 dans la région d’Umunede au Nigeria (à la frontière du Benin) pour gérer dans un premier temps une école privée. Rapidement, les Sœurs ont été confrontées à d'autres besoins urgents dans la région.
De nombreuses femmes démunies erraient dans les rues, beaucoup d’entre elles ostracisées car considérées comme des « sorcières ». En partenariat avec l'église catholique Saint-Jean-de-Baptiste, à Agbor, les sœurs ont décidé d'offrir un foyer à ces femmes bannies par leurs familles et leurs communautés.
Les Filles de la Charité ont également porté une attention particulière aux nombreuses personnes souffrant de troubles psychiques en les « sortant » de la rue. Compte tenu du manque de structures adaptées dans la région , ces personnes étaient souvent transférées au Bénin (pays voisin) afin d’être traitées à l'hôpital psychiatrique de Uselu. Beaucoup d’entre elles ont ensuite pu être réinsérées dans leurs familles.
« Au départ, les habitants d'Umunede ont désapprouvé l'idée d'héberger ces femmes accusées, condamnées et ostracisées comme "sorcières et magiciennes" dans leur ville. Les sœurs ont continué à persuader et à conscientiser les gens qui peu à peu ont commencé à comprendre que certaines de ces femmes étaient victimes des circonstances, et ont commencé à avoir de la sympathie pour elles et à les accepter » Sr Esther.
Malgré les forts besoins en structures psychiatriques dans la région, les sœurs ont parallèlement développé d'autres services, notamment pour les enfants et les jeunes handicapés, ainsi que les personnes souffrant de maladies mentales ou d'épilepsie.
« Des services de soins de santé mentale de base manquent cruellement dans la zone de gouvernement local pour répondre à l'augmentation alarmante des personnes atteintes de troubles psychiques et marginalisées dans le pays » Sr Esther.
Ne bénéficiant d’aucun emploi ni éducation, ces personnes vulnérables sont à minima considérées comme improductives par leur famille et la société, et très souvent comme une menace pour la sécurité des autres personnes et de l'environnement.
« Elles sont en outre la proie de traitements indigènes/traditionnels/à base de plantes qui donnent peu ou pas de résultats, et peuvent être cruellement exposées à l’expérience de la traite des êtres humains dans la région » Sr Esther.
Transférer ces personnes au Bénin finissant par être onéreux, les Filles de la Charité ont préféré développer un centre en 1985 pour accueillir ces personnes ayant besoin d'une aide médicale et sociale à un coût plus abordable.
Par des enquêtes de porte à porte, en collaboration avec certains membres de la communauté (indigènes), elles parviennent à évaluer les besoins et assurer le suivi des malades.
Elles ont fait le choix d’être accompagnées par du personnel qualifié au sein de leur clinique de santé mentale « Sacred Heart Home », ainsi que d’une infrastructure et un équipement approprié tout en respectant les procédures opérationnelles standard (SOP), comme pour toute structure professionnelle.
Ce projet porté par Sr Esther pour les personnes atteintes de troubles psychiques permettra d’acquérir des médicaments et du matériel de laboratoire dont ont besoin la clinique et les autres centres de santé voisinant et d’assurer à cout abordable un suivi et des soins de qualité.
Son financement permettra également aux sœurs de poursuivre en parallèle la sensibilisation du public à la santé mentale afin d'améliorer l'intégration des personnes concernées dans leur famille et leur communauté et réduire leur stigmatisation.
Ce projet a vocation à s’adresser à de nombreux bénéficiaires identifiés par les Sœurs
· 450 personnes souffrant de maladies mentales et nécessitant : diagnostic, admission si nécessaire, traitement, conseils, éducation physique et relaxation/thérapie créative.
· 6000-8000 personnes (jeunes et grand public) seront sensibilisés aux maladies mentales dans les écoles secondaire et églises des villes et environs
D'avance merci pour votre soutien
Avec eux, grâce à vous
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Je suis Fille de la Charité de St Vincent de Paul depuis le 6 janvier 1988 et infirmière psychiatrique agréée avec de nombreuses années d'expérience professionnelle. J’exerce avec passion mon travail auprès des personnes atteintes de maladies mentales. Je suis actuellement l'administratrice de la clinique de santé mentale Sacred Heart Home, Umunede, Delta State.
Outre les Services de santé pour les personnes atteintes de maladies mentales ou d'épilepsie, les Filles de la Charité œuvrent auprès des habitants d'Umunede et de ses environs à travers : la réhabilitation à base communautaire (CBR) pour les enfants et les jeunes handicapés, des Programmes informatiques, des services pastoraux dans les paroisses voisines, de l’aide aux jeunes filles de Marileague de la Société Saint-Vincent de Paul ainsi que des visites à domicile et soins généraux aux personnes dans le besoin dans la localité.
1500 €