« Des Racines et des Ailes » , un projet au Cameroun dédié au développement de jeunes enfants grâce à :
- la lutte contre la malnutrition
- l'accès à la santé
- l'encouragement vers de bonnes performances scolaires
- le soutien des parents aux faibles ressources agricoles
Midjivin est un canton situé dans la Région de l’Extrême-Nord du Cameroun qui compte près de 12 900 habitants. La population vit essentiellement d’une agriculture de subsistance dont les cultures principales sont le mil, l’arachide, le haricot et le maïs complétées de l’élevage de petit bétail.
Pour enrichir leur alimentation, les habitants doivent vendre le peu de réserves de leur grenier afin de se procurer un minimum de protéines. Mais cette année, la récolte s’annonce particulièrement désastreuse. À l’arrêt précoce des pluies s’ajoute une perturbation de l’harmattan, vent qui favorise d'habitude la bonne poussée du sorgho.
« Actuellement, nous assistons à une forte inquiétude des populations qui déjà voient le mil jaune planté en octobre donner de maigres épis. Ces affres augurent une année de famine » (Sr Têrêxa)
Les conditions climatiques et les faibles revenus des parents ne leur permettent pas de veiller scrupuleusement aux besoins fondamentaux de leurs enfants.
La majorité des familles se contentent d’un seul et unique repas par jour préparé le plus souvent à la tombée de la nuit, au retour des travaux des champs. Ce repas est souvent loin de comporter tous les aliments nutritionnels nécessaires à la croissance normale des enfants.
Plusieurs d'entre eux arrivent donc affamés à l’école où les accueillent les Filles de la Charité. À partir de 9h, ils ne peuvent plus tenir dans un climat aussi rude et finissent par s’affaiblir et somnoler dés la moitié de la matinée, ce qui nuit à leur concentration et à leur parcours scolaire.
« Mais, aussitôt que nous réussissons à apaiser leur faim en leur donnant de la bouillie enrichie, ils retrouvent leur force et participent pleinement aux activités pédagogiques avec entrain jusqu’à la sortie des classes en fin d’après-midi » (Sr Têrêxa)
Faute de moyens, plusieurs parents soignent également leurs enfants de manière aléatoire en s’approvisionnant de médicaments auprès de vendeurs de rue qui ne disposent d’aucune formation en soins médicaux et dont les médicaments sont de qualité douteuse, souvent conservés dans des conditions approximatives. La posologie qu’ils proposent est souvent source de nombreuses complications sur la santé des enfants. Ces enfants mal soignés arrivent à l’école souffrant de fièvre, vomissements, maux de tête, anémie sévère…
L'école fait souvent office de dispensaire pour ces tout-petits envoyés à l'infirmerie par les enseignants, désespérés de ne pouvoir les soulager.
« Il y a deux semaines, un enfant du CE1 s’est écroulé dans la cour de l’école pendant la récréation. Nous l’avons emmené d’urgence à l’hôpital où le diagnostic a montré un paludisme assorti d’une anémie sévère. Son hospitalisation a duré quelques jours. Nous avons pris en charge les dépenses relatives à ces soins, les parents sont presque toujours dans des situations très délicates financièrement.»
Nous découvrons également certains enfants avec des blessures ou des plaies qui nécessitent des pansements propres. Des maladies de saison telle que la conjonctivite se propagent aussi facilement pendant la période de l’harmattan (vent sec qui soulève la poussière et affecte les yeux).
Les enfants arrivent pour la plupart déjà affaiblis et malades à l’école. Leurs parents les y envoient parce qu'il n'y a que les Filles de la Charité qui les accueillent et peuvent réagir en cas de danger. Malheureusement même pour elles, les moyens font souvent défaut.
Les faibles frais de scolarité (11 500 cfa par enfant) ne permettent pas de subvenir aux dépenses de l’école, ni même d’avoir une petite pharmacie scolaire adaptée aux conditions d'accueil.
Grace à votre soutien, nous pourrons remédier au problème de malnutrition et d’aide médicale au bénéfice de ces enfants. Nous proposerons :
- Un bol de bouillie amélioré au soja et aux arachides avec du sucre offerte une fois par jour à l’école, ainsi qu’un plat de riz avec une sauce à la viande chaque mercredi. Une cuisinière se chargera de préparer la bouillie chaque jour et du riz chaque mercredi, et 2 enseignantes de la maternelle se chargeront de distribuer les repas pendant la pause de midi en s'assurant que tous les enfants sont bien servis. Les parents contribueront à cet effort en fournissant ce qu'ils peuvent, à savoir des fagots de bois et trois tasses de mil (environ 3 kilos) par enfant. L'école a la chance de disposer d’un puit qui alimente en eau potable l'école et en quantité suffisante pour faciliter le ménage, la vaisselle, la cuisson et l’hygiène.
- Une aide médicale adaptée pour pouvoir fournir notre pharmacie scolaire en médicaments usuels qui nous permettront de faire face aux maladies récurrentes chez les enfants (paludisme, conjonctivite, parasites). Elle nous permettra également d’envoyer ces enfants dans les hôpitaux en cas de besoins que nous ne pouvons satisfaire (pansements délicats ou de maladies plus graves comme anémie, typhoïde.)
Ce projet sera étalé sur deux ans et bénéficiera à 95 enfants de la maternelle et 100 élèves du primaire. Par ailleurs, les enseignants seront contents de dispenser les cours aux enfants éveillés et participatifs ; et les enfants auront plus de chance de développer leurs capacités intellectuelles et de faire des études par la suite.
Ce projet sur 2 ans dépend financièrement du soutien ponctuel de nos bienfaiteurs. Il a vocation à être pérenne dans la mesure où les résultats seront mesurés par la bonne croissance des enfants et leur travail à l’école.
Avec Eux, Grace à Vous
Merci pour votre mobilisation à leurs cotés
50 €
700 €
50 €
50 €
25 €
58 €
50 €
50 €
100 €
52 €
50 €
Je suis Sœur Têrêxa THUY TRANG, Fille de la Charité en mission « ad gentes » au Cameroun depuis 2017. Midjivin est la première Communauté où j’ai été placée et je suis la Responsable adjointe de l’école maternelle et primaire Sainte Catherine Labouré. Cette école a été crée en 1997 et s’active de concert avec une brave équipe enseignante, à dispenser aux enfants de Midjivin et des villages environnants, une éducation intégrale et de qualité. Au sein de l’école, nous sommes trois Filles de la Charité en service dont une Directrice.
L’œuvre sociale constitue une partie du service des Filles de la Charité : visites à domicile, PMI dans 13 villages, suivi des personnes âgées abandonnées, pastorale paroissiale, etc.). L’éducation des enfants et des jeunes en est une autre partie. Aussi comptons-nous actuellement à l’école maternelle et primaire près de 400 élèves.
Comme Responsable adjointe, je veille sur la Maternelle où sont inscrits cette année scolaire 95 enfants, répartis dans trois sections ou années et âgés de 3 à 5 ans, sous la houlette de deux enseignantes et d’une autre Sœur. Avec Sr Irène en service à l’école maternelle, je serai en charge du projet et du suivi de celui-ci.