La convoitise des terres étant un problème très répandu en Afrique où 20 000 ha de forêts sont rasés chaque année et où les politiques de protection de la nature poussent les états à créer des réserves protégées ; les Pygmées sont les principales victimes des ravages de la déforestation. Chassés de leurs propres terres et privés de ressources, ils sont obligés de se sédentariser, interdits d’exercer leur droit d’usage des forêts et terminant parfois le long des routes.
Les pygmées sont traditionnellement un peuple nomade de chasseurs-cueilleurs-pêcheurs, et sont unanimement reconnus comme grands connaisseurs de la forêt
Peu formés et qualifiés et condamnés aux travaux manuels, ils cumulent précarité économique et problèmes sociaux du fait de leur sédentarité.
Un ouvrier est rémunéré 500 francs congolais (0,46 euro) contre un salaire moyen de 1 500 (1,38 euro) dans les autres communautés. Très souvent exploités, ils sont également victimes d'abus et subissent de fortes discriminations et un racisme de la part des autres ethnies qui n’hésitent pas à les accuser de braconnage quand ils chassent pour nourrir leur famille.
« On peut se coucher sans ne rien avoir mangé », raconte un jeune pygmée
Alors que depuis des générations, les Pygmées étaient marginalisés par des Bantous, les 2 ethnies semblent maintenant cohabiter à Bikoro (Congo) à l’abri du sanglant conflit qui déchirait leurs communautés.
Implantées depuis 1926 sur le territoire congolais, les Filles de la Charité oeuvrent pour le développement de la région et le bien-être des populations, là où la mauvaise gestion des ressources du pays par les politiques et les sociétés d’exploitation ont plongé une grande partie des habitants dans une grande pauvreté.
Avec le changement climatique dans la région, il devient difficile de programmer les activités agricoles.
La communauté des Filles de la Charité veut utiliser un terrain de 3ha½ pour initier un programme de culture de riz de marais et donner la possibilité à 10 familles pygmées de l’exploiter pour en vivre.
Efelo; Ikoloto, Boika, Makolo, Boyeli; Bongongo; Baleke; Mopao; Nzee et Maulu, tous sont des riziculteurs et des pères de familles qui doivent subvenir aux besoin de leur épouse, enfants et parents.
Après avoir labouré et préparé le terrain, des plantules de riz seront repiquées afin d’obtenir une récolte suffisante pour être ensuite battue et séchée et vannée dans des futs métalliques. Un local a été construit à cet effet pour le stockage du riz.
6 mois seront nécessaires pour avoir les premiers résultats.
La récolte sera vendue en partie sur les marchés, et sera utilisée pour répondre aux besoins alimentaires des familles. La communauté pense également créer d’autres unités de production que le riz pour diversifier les ressources.
Une partie des recettes sera également épargnée pour que la communauté des Filles de la Charité puisse continuer à faire developper le projet à plus de bénéficiaires .
Les personnes qui travailleront dans les rizières sont des pères de familles nombreuses (ayant 5 ou 6 enfants chacun) et qui sont aujourd'hui dépourvus de moyens de subvenir à leurs besoins (62 personnes au total).
Ces 10 pères deviendront riziculteurs à plein temps, après avoir été formés par des experts afin qu’ils puissent exploiter seuls par la suite et qu'il soient acteurs de leur propre développement.
Ce projet d’agriculture pérenne vise à les rendre indépendants et autonomes financièrement et qu'ils puissent enfin prendre en charge soins médicaux et frais de scolarité de leurs enfants en plus de pouvoir manger. Ce projet offrira également à la population de Bikoro et ses environs un riz bio de qualité pour la consommation de tous.
Un très grand MERCI pour votre aide !!
50 €
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Enseignante de formation pour le niveau secondaire, j’ai aussi assumé la direction d’une de nos écoles secondaires. Dans la communauté, j’ai été Sœur Servante à deux reprises, puis visitatrice de la Province du Congo de 1999 à 2008 et aussi directrice du Séminaire de 2012 à 2018. Actuellement, je suis Sœur Servante de la communauté Sainte Louise à Bikoro et en même temps j’assure le suivi de la rizière au bénéfice duquel, je présente ce projet.
Les Filles de la Charité rendent des multiples services dans la cité de Bikoro
1) Le service des soins à l’Hôpital Général de Référence et dans plusieurs Centres de Santé crées depuis 1949.
2) Dans l’éducation des jeunes (près de 850 jeunes dans l’ école primaire, le lycée et l’ internat pour filles).
3) Dans le service social auprès des vieillards, des indigents hospitalisés et des familles vulnérables de la cité.
4) Dans la pastorale des jeunes : mouvements chrétiens pour enfants (KA), et les grands jeunes (JMV)
5) Dans le développement des peuples autochtones dans lequel les riziculteurs de riz des marais font
partie.