Des familles pauvres vivant dans la région désertique et isolée de "Château d’Eau" en Mauritanie
En Mauritanie dont la population est à 100% musulmane, deux communautés des Filles de la Charité vivent respectivement à Nouakchott, la capitale, et à Atar à 453 km à l’ouest, à l’intérieur du désert.
A Atar, il y a presque 32000 habitants de plusieurs ethnies, dont les plus importantes sont les Berbères maures blancs et celle des harratines, des anciens esclaves affranchis.
La ville tire sa richesse de la culture des dattes et des légumes dans les oasis, et de l’élevage ovin et d’ânes qui servent également de moyens de transport.
« Si Atar est considérée comme la région la plus touristique du pays, les menaces terroristes et la pandémie de Covid-19 ont anéanti depuis quelques années l’activité touristique et commerciale de la ville et de ses alentours, au détriment des familles de cette région. » Sr Diala
A la périphérie d’Atar se situe le village « Château d’Eau », étrangement appelé ainsi alors que la région est pierreuse, balayée par les vents, et était jusqu’à maintenant privée de canalisation d’eau.
Beaucoup de familles pauvres viennent s’y réfugier car les loyers ne sont pas chers. L’État cherche peu à peu à y installer les infrastructures nécessaires.
Comme tout climat propre au désert, il est extrême et varié avec des températures dépassant les 30-35 degrés durant les journées d’hiver et les 50-60 degrés en été.
« Les Filles de la Charité sont installées à Atar depuis 25 ans. Nous sommes actuellement 4 sœurs pour nous consacrer à l’éducation des petits dans 2 jardins d’enfants : un à Atar, créé il y a 5 ans et qui accueille aujourd’hui 90 enfants, et un autre à Château d’Eau, créé il y a 3 ans, qui peut accueillir et éduquer 55 enfants. »
Pour favoriser l’insertion et la formation, les sœurs dispensent également des cours d’alphabétisation à une centaine de jeunes et d’adultes.
« La langue parlée est le l’Hassanya dialectal. Le français et l’anglais sont appris l’école mais le niveau est très bas. Les élèves qui arrivent au Bac ne sont pas capables de lire ou d’écrire correctement un paragraphe. Certains anciens parlent le français mais sans savoir l’écrire. »
Les sœurs luttent enfin contre la malnutrition des bébés et assurent un suivi sanitaire auprès de leur maman.
Projet : Aménager 2 tentes pour proposer des ateliers et des temps d’interactions sociales pour des enfants, des jeunes et des mamans.
Dans cette région particulière de Château d’Eau, qui est une région encore plus défavorisée que le centre d’Atar, la population manque de tout : soins, hygiène, éducation, encadrement des femmes, activités pour occuper les enfants et les jeunes.
L’année dernière, les Projets Rosalie avaient aidé Sr Diala à aménager un centre d’accueil pour assurer l’éducation et délivrer des repas à de jeunes enfants, proposer des formations à de jeunes adultes et sensibiliser les mères et les femmes aux questions d’hygiène.
Cette année, Sr Diala veut aller plus loin en offrant des activités pédagogiques, artistiques, sportives aux enfants, jeunes et mères.
« Avec l’absence de tout espace public de divertissement ou d’activités, les enfants désœuvrés jouent avec des roues de voiture qu’ils traînent dans le sable. Les jeunes et les mamans sont souvent devant la télévision (chez eux ou chez les voisins qui en possèdent une) puisqu’ils n’ont rien d’autre à faire sans aucune vision d’avenir. »
« Avec ce projet, nous visons à développer les compétences intellectuelles, artistiques, sportives et sociales des enfants, des jeunes et des femmes en leur proposant divers ateliers et formations avec l’intervention d’éducateurs extérieurs. Cela leur permettra un meilleur épanouissement et occupera efficacement leur temps. »
Pour favoriser ces moments d’activités, les sœurs ont besoin de 2 tentes qui seront installées dans la cour externe du jardin d’enfants.
« Le soleil tape très fort pendant la journée et actuellement nous ne pouvons utiliser qu’une seule petite salle à l’intérieur du jardin d’enfants pour nous protéger de ces chaleurs extrêmes.
Nous aimerions acheter le matériel nécessaire pour aménager les tentes et équiper les ateliers. Nous avons également besoin de recruter et payer 4 moniteurs pour ces ateliers ainsi que des intervenantes ponctuelles pour la formation des femmes. » Sr Diala
Le total des bénéficiaires pourrait s’élever à 120 pour une période de 8 mois.
« Si nous pouvons assurer 2 groupes par jour pour chaque atelier, le nombre de bénéficiaires pourrait doubler et arriver à 250. Tout dépendra des soutiens reçus. » Sr Diala
Un grand Merci pour votre soutien.
Avec Eux, Grâce à Vous !
Soeur Diala vous présente le projet :
Tous les dons reçus en supplément de l’objectif seront reversés au projet pour permettre à Sr Diala d’assurer ces ateliers pour accueillir davantage de personnes et sur une période plus longue que les 8 mois prévus.
1449 €
100 €
930 €
25 €
25 €
52 €
25 €
180 €
60 €
170 €
100 €
Je suis Sr Diala Kassably, d’origine Libanaise et Fille de la Charité depuis 24 ans. J’ai servi au Liban pendant 20 ans dans des écoles et des internats, et auprès des migrants et des SDF. En octobre 2020, j’ai été envoyée en mission Ad Gentes en Mauritanie- Atar où, avec 3 sœurs, nous œuvrons dans le domaine de la santé, de l’éducation et des exclus, surtout les prisonniers.
Depuis 2 ans, je suis au service des petits du jardin d’enfants mis en place dans la région défavorisée de Château d’Eau (périphérie d’Atar) qui accueille actuellement 53 enfants de 2 à 6 ans à qui on offre tous les jours une bouillie et un goûter. Une fois par semaine, et dans l’objectif d’offrir une alimentation saine aux enfants de la région, nous accueillons dans ce petit jardin d’enfants presque 150 enfants de 2 à 10 ans pour leur donner un repas chaud. J’assure également des cours d’alphabétisation et de langues aux jeunes et aux adultes de Château d’Eau ainsi qu’aux prisonniers une fois par semaine. Je participe enfin à la formation des femmes et leur sensibilisation aux questions d’hygiène, de santé et tout ce qui est lié à leur être de femmes et de mères.