Les Filles de la Charité ont offert à six jeunes de Dschang (Cameroun) l’opportunité de reprendre leurs études et les accompagner dans une formation en vue de leur insertion professionnelle.
Les traumatismes vécus lors de la guerre civile dans le Nord du Pays sont venus compliquer des équilibres familiaux déjà fragiles au sein de leur foyer. Ces jeunes avaient décroché ou quitté l'école pour venir en aide à leur famille.
Aux Filles de la Charité qui connaissent leur quotidien difficile, ils avaient exprimé leur envie de reprendre leurs études. Ce Projet Rosalie a permis de financer une bourse d'étude pour chacun d'entre eux.
Soeur Anna, la porteuse de ce projet Rosalie raconte :
« Dès que nous avons reçu l’argent des Projets Rosalie, nous nous sommes rendues dans les divers établissements pour procéder à l’inscription et au paiement des frais de scolarité. Par la suite, nous avons acheté les fournitures scolaires ainsi que les uniformes des collégiennes. Les répercussions psychologiques liées à cette guerre et cette crise anglophone sont encore douloureuses chez ces jeunes . Ils ont été déplacés hors de leur village. Certains sont orphelins d’un ou 2 parents. Tous ont vu leur famille perdre leurs biens. Ils avaient beaucoup de mal à se projeter dans un avenir serein.»
Un donateur individuel, sensible au sort de ces enfants déplacés, a également soutenu ce projet aux côtés des Projets Rosalie et a permis de financer l’intégralité des dépenses, plus importantes que prévu.
Orpheline de ses deux parents, Helena perdait l'espoir de reprendre ses études et sombrait psychologiquement. Son soulagement a été grand quand les Soeurs lui ont annoncé qu’elle pourrait désormais reprendre ses études.
Abandonnée par son père à la naissance, Felicitas a souffert avec sa sœur de la crise anglophone. Sa maman qui tentait d’assurer l’avenir de ses filles en travaillant dans les champs, a perdu son travail et ne disposait plus de ressources.
Comme Ngong et Gaelle, également orphelines de père, ces 4 jeunes filles vont pouvoir reprendre leurs études, disposer d’un uniforme et de fournitures scolaires et retrouver des interactions sociales avec des jeunes de leur âge.
"Dieu écoute le cri de ses enfants abandonnnés" (Soeur ainée de Ngong)
"Jesus, Na You be Baba" (expression pidjin qui veut dire "Jesus, c'est toi le Père") quand Gaelle a recu la nouvelle
Idriss va également reprendre ses études supérieures à l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Duala. Il suit actuellement une formation de soudeur en attendant la prochaine année scolaire pour suivre un master pro en Ingénierie Electrique et Automatisme.
Pour Kevin, tout a basculé quand son père a eu des soucis dans son travail puis fut envoyé en prison. La situation financière est devenue critique pour la famille. Il a dû interrompre ses études pour aider sa mère à faire vivre ses jeunes frères et sœurs de « petits boulots ». Inquiètes de le voir déraper au sein de bandes de jeunes désœuvrés, les Filles de la charité de St Vincent de Paul lui ont offert la chance de reprendre une formation en gestion à l’université.
Il est judicieux pour moi de me remettre au travail afin d'obtenir mes diplomes et favoriser mon intégration dans le monde professionnel - Kevin
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