Grâce au projet "Comment est ta peine?", des prisonniers d'Albanie ont pu bénéficier de soutien et d'aide matérielle.

Faut-il rappeler que Saint Vincent de Paul a été fait prisonnier durant de nombreux mois à Tunis et à Alger comme des milliers de chrétiens persécutés? Devenu aumônier général des galères,  il soulagea les souffrances  de milliers de galériens captifs.

Fidèles à leurs vœux de charité auprès des plus pauvres et des marginalisés, les Filles de la Charité poursuivent cette mission de protection et d’écoute envers les détenus.

Elles leur rendent visite, délivrent nourriture et soins, donnent des cours, et les aident à se projeter dans une réinsertion  tout en révélant à chacun d’eux leur dignité et l’amour de Dieu.

C'est lors de ses visites que Lindita apporte aide matérielle et espoir aux prisonniers incarcérés à Durres, Req  et Rrogozhine en Albanie, pays tristement connu autrefois pour ces conditions de détention particulièrement dures.

Grâce au projet «Comment est ta peine?», Sr Lindita a pu poursuivre ses trajets hebdomadaires en voiture pour se rendre dans les 3 prisons à une période où le prix de l’essence avait flambé.

Les détenus se sont également vus attribuer des vêtements, cartes de téléphone, médicaments et produits alimentaires. Sr Lindita est enfin particulièrement attentive aux échanges de correspondance et aux liens des prisonniers avec leurs familles.

Elle raconte :

« Avec ce projet, nous avons pu soulager la souffrance et de désespoir des prisonniers (certains souffrant de troubles mentaux) et de leurs familles. Ils réalisent qu'ils continuent d’être des êtres humains avec des valeurs et de la dignité. Ils nous disent souvent :"Vous êtes les seules qui s'inquiètent et se soucient vraiment de nous". 

« Les témoignages des prisonniers sont toujours touchants tant ils sont reconnaissants. Mais je veux rapporter ici la courte histoire de 5 immigrants qui se trouvent à la prison de Durres. On parle d'Amad Abushala, de Zuhair Alkarafi, de Zaid Aljboori de Libye, de Moaied Altahir d'Irak et de Badr Tizine de Syrie. Ils sont emprisonnés alors qu’ils tentaient de migrer vers les pays européens. Ils sont en captivité, complètement seuls, dans des conditions misérables car ils n'ont personne pour subvenir à leurs besoins et que les conditions de détention sont difficiles.

Je ne savais pas que ces gens étaient en prison et au moment où je fermais la porte de la salle où  je suis autorisée à mener des réunions avec les prisonniers, un policier s'est approché de moi et m'a parlé de la situation de ces immigrés. Dès qu'il a fini de parler, j'ai immédiatement ré-ouvert la porte de la salle de réunion et lui ai demandé de les rencontrer personnellement. Ils sont venus, et avec les yeux brillants de joie, ils ont accepté les chaussures, vêtements d’hiver et nourriture que j’avais encore à disposition. Ils sont partis plein de gratitude et en me souhaitant un Joyeux Noël ».

Un grand merci pour votre soutien !

Avec Eux, Grâce à Vous !