Les 2 projets ont eu lieu à Faux-cap, à 35 km de Tsihombe à Madagascar (région d’Androy).

Le projet « La ferme des plaines » visait à construire une ferme pour former à de nouvelles pratiques d’élevage. Il est venu compléter le projet « L'eau des plaines » financé en 2021 pour construire un grand bassin-réservoir d’eau potable destiné à la population de Faux-cap.

Les sœurs ont en effet été contraintes de scinder leur projet initial en deux parties, en commençant d’abord par la construction du bassin de 30m3 avant de réaliser la construction de la ferme. L’explosion des coûts des matières premières, les difficultés d’approvisionnement et de transport entre Faux-cap, Tsihombe et parfois Fort-Dauphin pour se fournir en denrées et matériaux de construction plus rares, puis l’évolution d’un taux de change défavorable, ont fortement grevé le coût du projet global.

« L’eau est salée à Faux-cap. Grâce au bassin que vous avez financé, 2500 habitants viennent chaque jour pour avoir de l’eau potable pour leur propre consommation, pour jardiner et pour permettre au bétail de bien vivre et de se multiplier.
On remplit le bassin d’eau douce qui est acheminée de Tsihombe, et ensuite, on donne de l’eau à chaque groupe de troupeaux. Le fermier donne à boire aux bœufs d’abord pour ne pas écraser les moutons et les chèvres qui viennent après. Nous avons également obtenu des belles récoltes dans le jardin potager, car avec les précipitations,  la dernière saison a été bien meilleure que prévu.
Nous vous en remercions infiniment. » Sr Josiane

Malheureusement, Sr Josiane est tombée malade*, ce qui a encore retardé le second projet. Elle a été remplacée par Sœur Augustine et avec l’aide de Sr Marie-Clarisse, elles ont enfin pu débuter la construction de la ferme afin de former des bergers à de nouvelles pratiques d’élevage.

« Les habitants de la région sont des cultivateurs et des éleveurs de bœufs, chèvres, moutons. Mais les bergers n’ont pas de ferme et sont contraints de laisser les bêtes libres dans la nature jour et nuit, ce qui nuit au développement des troupeaux. L’urgence était aussi de protéger l’élevage des fortes chaleurs et pluie. 
Nous sommes partis à Tsihombe pour acheter le matériel nécessaire avec les ouvriers. Comme Faux-cap se trouve à 35 km de la ville et que la route est très mauvaise, les travaux n’ont débuté qu’en avril 2023. Il a fallu d’abord construire une petite case où les ouvriers ont pu loger et mettre le matériel à l’abri car il fallait tout transporter de Tsihombe, même l’eau douce pour les bêtes. » Sr Marie-Clarisse

A suivi ensuite la fabrication des parpaings. Quand ils ont été secs, la construction de la ferme proprement dite a pu commencer : montage de murs, coulage du béton, pose des tôles et portes. Elle s’est enfin terminée le 10 juin 2023. La ferme est composée de 3 grandes pièces : l’une pour les bœufs, l’autre pour les moutons et la dernière pour les chèvres. Grâce à cette manière de faire des bergers maintenant, c’est-à-dire l’utilisation d’une ferme, les bêtes sont en sécurité et leur élevage est régulé.

Les bénéficiaires des 2 projets sont très nombreux :

- 2500 habitants de Faux-cap utilisent le bassin-réservoir d'eau potable

- 365 jeunes bergers ont appris à élever du petit bétail seul chez eux.

- environ 50 personnes viennent acheter des animaux de la ferme : bœufs, chèvres ou moutons, soit pour les revendre, soit pour les élever eux-mêmes.

« La famille Roger est une famille de 4 enfants, illettrée et très pauvre. Depuis que le père de famille est devenu berger et qu’il s’est formé à la ferme, il est désormais convaincu que pratiquer un élevage dans une ferme (porcs, moutons et chèvres) est plus avantageux que de les laisser dans la nature. C’est ainsi que la famille a construit une petite ferme pour elle seule et commence déjà à avoir des petits qu’elles vendent. Toute la vie de sa famille a changé et les enfants vont désormais à l’école ! » Sr Augustine

« Nous ne cessons de vous remercier pour votre soutien, et pour votre compréhension et votre indulgence pour le délai de réalisation de la ferme. » Sr Marie-Clarisse

*Sr Josiane est toujours en traitement