Pays enclavé et aride, le Burkina Faso (autrefois appelé Haute Volta) est l’un des plus pauvres de la planète (classé 183ème sur 188 pays selon l'Indice de développement humain du PNUD). 40,1% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté avec moins de 0,73$ par jour et si 67% % des habitants ont moins de 25 an, l''espérance de vie à la naissance est inférieure à 60 ans.
Cette situation de pauvreté est accentuée par un faible accès aux services sociaux de base et par l’inexistence d’une couverture sanitaire alors que le paludisme (première cause de décès) suivi des infections des voies respiratoires, du VIH et des maladies parasitaires touchent une population déjà vulnérabilisée par la malnutrition.
Un autre danger taraude le pays depuis 2015 : l'insécurité. La montée du Djihadisme et les exactions de milices dans le Nord et l’Est du pays ont forcé de nombreuses personnes à se déplacer et à fuir leur foyer. Les habitants restés dans les zones de conflits vivent dans la crainte perpétuelle d’une attaque. Les écoles, habitations et infrastructures mais également les établissements de soins et le personnel soignant sont la cible de ces violences.
Depuis leur arrivée dans la commune de Nouna en 2009, les Filles de la Charité ont su créer un lieu de sécurité et de stabilité pour les populations de la région.
Grâce au fruit continu et précieux de leur travail, largement reconnu par les autorités locales, elles ont investi différents secteurs d'activité (santé, prison, éducation) et parviennent à maintenir le dialogue communautaire dans ce pays aux 63 groupes ethniques, et où les djihadistes veulent créer un climat de guerre inter-religieux et inter-tribal (les principales religions sont l'islam (60%), le christianisme (20%) et la religion traditionnelle africaine (20%).
Dans les guerres comme dans les épidémies, les femmes et les enfants sont toujours les plus exposés.
Le pays pâtissant d’un nombre insuffisant de personnel de santé et d’un niveau d’alphabétisation très faible, les Filles de la Charité ont créé en 2013 le Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS).
La mortalité des enfants de moins de 5 ans restant encore trop forte (avec 81,6‰ selon l'OMS) et le niveau de la mortalité maternelle étant également toujours élevé (avec 330 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes), les sœurs concentrent leurs efforts sur l’accès aux soins et notamment l'amélioration de la santé maternelle et néonatale.
Alors que Sida, tuberculose, virus Ebola avaient reculé depuis des années après avoir fait des ravages en Afrique, le risque de résurgence du paludisme est permanent Selon l’OMS, « le bilan des morts du paludisme en Afrique subsaharienne en 2020 atteindrait 769.000, deux fois plus qu'en 2018. Cela signifierait un retour à des taux de mortalité que l'on ne voit plus depuis 20 ans".
Même si le Burkina Faso semble avoir réussi à en limiter sa propagation, la pandémie du Covid est une menace supplémentaire pour le pays.
A Nouna, la COVID 19 ne constitue pas un risque majeur pour le moment mais le danger existe, puisque des cas ont été découverts à Dédougou, la capitale de la région de la Boucle du MOUHOUN, située à 57 km de Nouna.
Les infections respiratoires aiguës (tuberculose, pneumonie, bronchite) restant une cause importante de mortalité dans le pays, les sœurs restent donc en alerte, notamment auprès des très jeunes enfants affaiblis par la malnutrition.
Les femmes et jeunes filles font également l’objet de vigilance, nombre d’entre elles renonçant à venir consulter par crainte de l’épidémie avec des conséquences parfois lourdes en cas de grossesse.
Conscientes du risque de résurgence de nombreuses maladies liées à l'hygiène, les sœurs restent en permanence mobilisées sur les enjeux sanitaires et œuvrent pour continuer d’accueillir femmes et enfants alors que l’épidémie du coronavirus entraine ailleurs la fermeture de nombreux centres de santé, maternels et des ruptures d’approvisionnement.
L’économie du pays restant pénalisée par sa grande dépendance à l’importation, il leur faut doter le Centre d'un équipement et de matériels appropriés et de qualité pour se prémunir de l'infection par la Covid-19.
L'objectif est d'éviter tout cas de contamination au sein du CSPS, de diagnostiquer tout cas de suspicion de coronavirus pour administrer les premiers soins si nécessaire et surtout sensibiliser le public aux conditions d’hygiène.
Les Filles de la Charité ont déjà commencé les ateliers de sensibilisation dans les villages pour apprendre à éviter les risques de contagion, mais le manque de materiel se fait ressentir et empêche de répondre aux besoins concrets des populations.
Soeur Marie-Thérèse a besoin de financement pour pouvoir acquérir savons et gels hydro-alcooliques, gants, masques chirurgicaux, visières , dispositifs médicaux et produits d'entretien, équipements indispensables afin de maîtriser tout risque de contagion.
Au Centre de Santé et de Promotion Sociale, plus de 11 000 consultations et 2500 examens de laboratoire ont été effectués. 52% des patients sont des enfants de 0 à 14 ans et 29% des femmes. Les bénéficiaires de ce projet sont non seulement les patients du centre de santé, mais également ceux qui les accompagnent ou les soignent. Leur nombre est estimé à 30.000 (10.000 patients et 20.000 visiteurs & soignants).
Le Père Jérôme (administrateur) et les pères Albert Traoré (médecin) et Didier Koéta (pédiatre) sont également pleinement engagés et ressentent l'urgence d'accueillir ces populations locales pour endiguer la propagation de l’épidémie.
Les Filles de la Charité vous remercient de votre aide dans la réalisation de leur mission au Burkina Faso
et de votre engagement pour lutter contre les maladies infectieuses !
100 €
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Je suis Soeur Marie- Thérèse UKWAK et suis en mission au Burkina Faso (Nigéria) dans le diocèse de Nouna. L'évêque de ce diocèse a demandé la présence des Filles de la Charité pour animer le Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS). Créé officiellement en 2013, le CSPS reconnu comme un établissement de soin de qualité au Burkina Faso est composé d'un dispensaire, d'une maternité et d'une pharmacie. Nous gérons également un Centre de rééducation nutritionnelle pour les enfants malnutris ainsi qu’un laboratoire d'analyses biomédicales. Chaque jour, nous recevons en moyenne 30 patients, surtout des femmes et des enfants.
En tant que sage-femme, je suis responsable du service de maternité.
Dans ma communauté, je suis la Soeur Servante
100 €