Y-aura t’il demain un accès à l’eau potable sur toute la planète?

La responsabilité des pouvoirs publiques
Thursday 15 March 2018 01:00
Pauline Tellier
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2,1 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable salubre à leur domicile et plus du double ne disposent pas de services d’assainissement sûrs.

« Avoir accès à l’eau salubre, à l’assainissement et à l’hygiène à domicile ne devrait pas être un privilège exclusivement réservé aux riches vivant en milieu urbain », déclare Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). « Il s’agit de services fondamentaux pour la santé humaine et il incombe à tous les pays de garantir que chacun puisse y accéder. »

Les ressources en eaux sont inégalement réparties sur la planète mais l’accès à l’eau et à l’assainissement dépendent surtout d’une bonne planification urbaine.

Les politiques en charge des questions de santé publique doivent se réveiller et faire de ce besoin primaire une priorité dans leurs actions à mener à très court terme.

L’accès à l’eau et à l’assainissement sont un enjeu fondamental, car en l’absence d’eau potable, les personnes sont exposés à des maladies diarrhéiques qui sont la deuxième cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. Il ne faut pas seulement boire de l’eau propre, mais aussi changer ses pratiques d’hygiène.

« Si l’eau salubre et un assainissement et une hygiène adéquats sont essentiels pour préserver la santé de chaque enfant et de chaque communauté, ils permettent également aux sociétés d’être plus résilientes, plus équitables et en meilleure santé », explique Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF. « En améliorant ces services dans les communautés les plus défavorisées, nous offrons aux enfants les plus démunis une vraie chance d’avoir un meilleur avenir. »

L’accès à l’eau est une question de bonne gouvernance. La première cause d’une absence d’accès à l’eau et à l’assainissement, ce n’est pas le manque d’eau, mais le manque de volonté ou de moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics.

Si l’on suit l’évolution du PIB consacré à l’eau et l’assainissement dans les pays africains, ils ne tiennent globalement pas les engagements qu’ils ont pris, puisqu’ils dépensent moins de 0,27% de leur budget national au secteur, ce qui est trop peu pour pouvoir activer une véritable transition.

Pauline Tellier