La communauté des Filles de la Charité est implantée depuis 1965 dans cette région délaissée (à 5 h de route du Sud du Caire) qui abrite 95% des villages les plus pauvres du pays. La croissance démographique y est forte.
« Les chrétiens des bords du Nil sont toujours soumis à de graves discriminations, malgré l’engagement du président Abdel- Fattah Al-Sissi à défendre les citoyens coptes, qui forment près de 10% de la population. » Sr Nada
Au sein des 2 villages, Koussieh et Menchieh, distants de de 10 km, les Filles de la charité connaissent la misère des habitants :
« A Zarabi, un quartier pauvre de Koussieh, les gens cohabitent parfois avec les animaux dans des maisons en terre battue. Il n’y a pas toujours l’électricité, et les gens s’éclairent à la bougie ce qui occasionne de nombreux accidents domestiques comme les brûlures chez les enfants. La majorité des travailleurs de la région sont des agriculteurs. Souvent maltraitées par leur mari, les femmes doivent rester à la maison ou travailler dans les champs. « Il y a beaucoup de malades, de problèmes d’alcool, de femmes et d’enfants maltraités » déplore sœur Nada.

« Beaucoup de familles gardent leurs enfants soit à la maison (pour les filles) pour prendre soin des petits frères et sœurs ou des animaux qu'ils peuvent avoir chez eux, soit pour travailler comme journalier dans les champs de récolte (les garçons).
Dans ces deux villages, les sœurs proposent des activités gratuites pour que 175 enfants de familles démunies recoivent instructions et soins: Un jardin d’enfants accueille une centaine d’enfants pauvres âgés de 3 à 6 ans dans le quartier de Zarabi et une école de renforcement (programme « Better Life ») accompagne dans leur parcours éducatif 75 enfants de la rue.
« En l’absence d’aide des parents qui ne sont pas instruits, ils ont besoin de cours de soutien car ils sont souvent en difficulté scolaire, et beaucoup sont encore analphabètes ». Sr Nada Eid

Mais alors que la vie devient de plus en plus chère et que la monnaie se déprécie, les sœurs ont besoin de ressources pour être assurées de répondre aux besoins essentiels de ces enfants.
« Notre maison de Koussieh a près de 70 ans d’existence et a besoin d’être réparée. Tout tombe : les escaliers deviennent dangereux, car ils sont fissurés de même que les murs de l’extérieur »

« Il nous faut également continuer de donner à manger tous les jours un ou deux repas équilibrés aux enfants du jardin d’enfants de Zarabi qui ne mangent pas toujours à leur faim. Nous n’avons de cesse que de répondre aux besoins des enfants de la rue comme les vêtement ,les fournitures scolaires, les repas, mais aussi les sorties et cadeaux pour Noël. Nous devons enfin payer les salaires de 16 éducateurs ».

« Nous avons conscience que la somme demandée est conséquente. Tout ce que vous pourrez nous donner sera utile » Sr Nada Eid
Sœur Nada Eid est Filled e la charité et sœur servante de la maison de Koussieh/ Menchieh en Haute Egypte à 351 km du Caire.