Inégalités au Nord-est de la Bolivie dans l’éducation et l’accès à l’eau des jeunes

En Bolivie, l'analphabétisme est un des plus forts d'Amérique Latine, surtout chez les femmes, et l’accès à l’éducation est marqué par d’importantes disparités entre dans zones urbaines et rurales.

Depuis leur arrivée en 1951 à Trinidad Beni, au Nord Est du pays, les Filles de la Charité mobilisent leurs efforts pour assurer éducation et santé à «cette population qui lutte pour sortir de la pauvreté et de la marginalisation.» Sr Isabel GonzálezAlcázar : « Il existe 19 groupes ethniques qui tentent de maintenir leur propre culture et de sauvegarder la langue de leurs ancêtres. »

La région est touchée par les phénomènes météorologiques extrêmes qui détruisent les cultures des familles et affectent la santé des enfants. 

« Les habitants stockent de l’eau non potable dans des citernes et utilisent de l'eau de pluie pour leur consommation. La majorité des infrastructures sont vétustes : Il n'y a pas de système d'égouts de sorte que les fossés stagnent et le ramassage des ordures est déficient. »

Des maladies comme le paludisme compte parmi les principales causes de mortalité infantile pour les enfants de moins de cinq ans. La vulnérabilité des enfants à la malnutrition et au déficit de croissance est aggravée par la pauvreté et la marginalisation de ces familles autochtones qui vivent en zone rurale.

« Le gouvernement national n'investit pas dans cette région, il n'y a donc pas de progrès, il n'y a pas d'entreprises ou d'usines pour fournir des emplois aux travailleurs, c'est pourquoi, les jeunes sont obligés d'émigrer pour chercher des jours meilleurs dans les pays voisins comme le Brésil, le Chili et l'Argentine. »

Projet : Une salle de laboratoire pour une bonne formation scientifique à l’école "La Inmaculada"

Les Filles de la charité ont d’abord fondé l’école « Santa Maria ». Mais au fil des ans, la pression est devenue très forte pour recevoir plus d'élèves. Elles ont donc ouvert en 2001 l'unité éducative « La Inmaculada » à Nueva Trinidad, dans la partie orientale de la ville de Trinidad.

Les jeunes peuvent y étudier dans des endroits sûrs et exempts de violence dans un pays où celle-ci est encore profondément ancrée dans les mentalités au sein des familles."Nous sensibilisons les parents pour améliorer les relations familiales avec leurs enfants, afin de créer des conditions propices à leur éducation. "

Ils peuvent également y avoir accès à l'eau, à l’internet, à l'énergie et à un assainissement durable.

L’école s’attelle en parallèle à leur donner une formation scientifique de qualité dans les domaines des sciences naturelles, de la biologie, de la géographie, de la chimie et de la physique. 

« Nous mettons tout en œuvre pour que ces jeunes de familles pauvres bénéficient des meilleurs cours et outils éducatifs afin qu’ils soient le mieux armés possibles pour accéder aux études supérieures en université. » Il est donc nécessaire de créer et d’équiper une salle de laboratoire avec du matériel expérimental pour l'enseignement de ces sciences aux 750 élèves du primaire et du secondaire.

« Mais nous manquons de fonds et lorsque nous sollicitons le soutien du ministère de l'éducation il nous répond que c'est la responsabilité de la municipalité, et la municipalité dit qu'il n'y a pas de budget. »

A quelques mois de la rentrée scolaire, l’équipement de ce laboratoire contribuera à la réussite des jeunes élèves et lycéens

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