Indonésie, vue imprenable sur l’océan des déchets

Il est urgent d’agir !
Tuesday 09 January 2018 01:00
Pauline Tellier
Indonésie écologie déchets plastique solution durable

L’image d’Epinal de l’Indonésie, de ses paysages paradisiaques, plages de sable blanc et eaux turquoises semble s’estomper pour laisser place à une réalité moins étincelante. La vision occidentale et touristique d’un pays aux milles couleurs tend aujourd’hui vers celui d’une immense décharge à ciel ouvert.

Avec une population estimée à 250 millions de personnes, le pays est le deuxième producteur de déchets plastiques. Matières plastiques, emballages, et autres déchets polluants jonchent la terre et s’entassent sur les littoraux. 

Face à l’augmentation constante de ces déchets, les politiques gouvernementales de ce haut lieu touristique mondial commencent à prendre en considération le problème. Bali a décrété un « Etat d’Urgence Déchet » et souhaite réduire les déchets en plastique marins de l’ile de 70 % d’ici à 2025. Il semblerait donc que ce soit l’attrait des touristes, et la peur d’une chute de l’économie entrainé par ce dernier (environ 28 Mds de dollars, quatrième source d’entrée de devises du pays - chiffres 2015 - Source: https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/15723_le-secteur-du-tourisme-en-indonesie) qui encourage ces actions de nettoyage et de recyclage, pour les inscrire dans une politique écologique pérenne.

Nombres de personnes n’ont cependant pas attendu le gouvernement pour commencer à nettoyer les lieux.

A l’instar de cette Start Up indonésienne Avani Eco (www.avanieco.com), qui a conçu un sac essentiellement composé de manioc et de canne à sucre, pour tenter de remplacer le sac plastique majoritairement utilisé sur l’ile. L’idée est révolutionnaire et vient directement s’inscrire dans le souhait d’une planète plus verte. Le sac se dissout dans l’eau, se dégrade dans la nature, est sans danger pour les animaux et n’émet aucune toxicité en étant brulé.


Ou encore l’action des Filles de la Charité présentent à Kediri qui récupèrent, font sécher et transforment les déchets plastiques en objets. Transformer pour ne pas déplacer le problème, voilà un acte concret, une réponse qui vient trouver écho dans l’encyclique du Pape François, Laudato Si, nous appelant à la sauvegarde la maison commune qui nous accueille à bras ouverts.

Face à ce véritable enjeu environnemental, chacun, à sa manière, peut donc contribuer à rendre à l’Indonésie son visage d’antan.


Mobiliser la population et sensibiliser les jeunes générations, pour permettre à l’Indonésie et par ricochet au monde entier d’être animer par le désir ardent d’une réponse fière à la question: Que faisons-nous pour notre planète?